Monétisation du blog
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La monétisation du contenu sur le Web, et entre autres des blogs, est un problème qui revient de manière récurrente, depuis « la nuit des temps ».
Par exemple, la presse, migrant du papier vers le numérique, ou 100% digitale, tente depuis plusieurs années des modèles variés : gratuit avec sponsoring ou appel au soutien financier (type crowdfunding), sur abonnement gratuit et/ou payant, publicités bien sûr, y compris le volet cookies et suivi du profil publicitaire, etc. avec des réussites inégalement réparties et de beaux échecs (y compris au niveau légal, cf. RGPD et CNIL en France).
Très tôt, on a parlé de micropaiement : je consulte ce qui m’intéresse sur un site et pour ce faire une micro-transaction, de faible valeur, est effectuée. Par exemple, je transfère 5 cents pour chaque article consulté.
Bien évidemment, ce type de micro-transfert est difficile à réaliser par les moyens financiers habituels de type carte bancaire (CB).
Pas mal de solutions ont été pensées, mais certaines nécessitaient des actions complémentaires de la part de l’utilisateur, comme un appel ou un SMS surtaxé.
D’autres, comme les prélèvements automatiques sur les factures du fournisseur d’accès internet (FAI) ou de téléphonie mobile, ont engendré des abus, certains éditeurs de site masquant le consentement de l’abonné (par un lien dissimulé par exemple).
Monétisation 100% digitale
A ce jour aucune offre de micropaiement « 100% Web » ne s’est réellement développée largement auprès du public. Le projet Millicent, conçu à l’origine par DEC (puis racheté par Compaq) a longtemps été au devant de la scène et utilisait un algorithme de cryptographie symétrique (à clé secrète).
Bien sûr, certains concepts ont été créés spécifiquement pour offrir ce type de service, dans certains pays (avec toujours beaucoup de limitations sur la monnaie électronique), comme Flattr (fondé à l’origine par l’un des créateurs de Pirate Bay, et dont la version 2.0 serait pour bientôt depuis le rachat de la société par la société derrière AdblockPlus), plutôt un service de micro-contribution ou Paypal MicroPayments. Dans un mode plateforme plus fermé, on trouve Patreon. Dans le plus « ludique », des solutions comme Ko-Fi ou Buy Me A Coffee, que j’utilise.
Et il ne faut pas oublier de nombreuses initiatives depuis l’arrivée des cryptomonnaies comme Bitcoin ou Ripple.
Tests de micropaiement
Web Monetization Protocol
Mise à jour 3/3/23 : La solution de micropaiements que j’utilisais a cessé de fonctionner le 2/2. En tout, j’ai reçu un peu moins de 3$.
C’était un projet développé sur la base du Web Monetization Protocol (WMP), qui a été proposé comme standard W3C.
Jusqu’à récemment, il n’existait pas de protocole ouvert et neutre permettant de transférer de l’argent. Interledger fournit donc une méthode simple, indépendante des monnaies et portefeuilles utilisés pour transmettre de petites quantités d’argent. Ceci offre la possibilité de d’exécuter une forme de « streaming financier », qui permet pour la première fois, une vraie monétisation du Web.
Principe
- Les membres paient un abonnement mensuel sur la solution de micropaiement.
- Le créateur crée un portefeuille numérique sur une plateforme agréée, pour récolter ses micro-gains.
- La solution envoie les micropaiements vers le portefeuille du créateur lors des consultations de contenus, via la plateforme choisie.
Cryptos
Il convient tout d’abord de noter que je fais partie des crypto-sceptiques depuis plusieurs années. J’ai malgré tout regardé différentes solutions, mais n’ai jamais été très convaincu par les options proposées. J’ai joué quelques jours avec certains scripts ou plugins « pour voir »…
Conclusion
Le choix de solutions de monétisation n’est pas très aisé, surtout lorsque l’on est basé en Afrique, du fait des nombreuses limitations géographiques sur les plateformes habituellement utilisées en Europe par exemple.
J’ai décidé malgré tout de tester Buy Me A Coffee qui a beaucoup évolué depuis la rédaction initiale de ce billet, en ouvrant des fonctionnalités proches de Patreon (que j’ai également testé pendant quelques mois).
Automattic, la société derrière WordPress, a aussi apporté de nouvelles possibilités via le plugin JetPack et son offre de newsletter. J’ai évalué ces aspects, n’ayant plus de lettre d’information en dehors de LinkedIn, mais n’est guère été convaincu.
Mise à jour 24/07/2024 : J’ai depuis quelques mois créé des pages de donation, récurrente ou non, pour me soutenir, 2 sur ce site et 1 pour l’African Music Forum.
A suivre…