Histoire (typique) bouffonne du jour.
Une entreprise qui donne des cours de langues en ligne paye un sondage avec deux questions "Quel est votre sentiment face aux fautes de français?" (inacceptable / pas si grave / pas d'opinion) et "Faites-vous des fautes de français, et si oui, à quelle fréquence et dans quel contexte?". Stratifié par âge, et c'est tout.
Le but c'est que les résultats soient repris largement par les médias, avec le nom du commanditaire et ça fait de la publicité pour cette boite de cours de langues. Une sorte de pub déguisée, courante. Avec comme première entourloupe un jeu sur la confusion entre langue et #orthographe, une question posée très vague (on ne sait pas trop ce que les gens mettent derrière "faute de français" et une interprétation comme "bah ... orthographe".
Le plan marche bien, plein de médias reprennent. Mais manque de pot les résultats au sondage ne sont pas terribles pour le but recherché, un peu plus de la moitié des gens répondent que "c'est pas si grave" ou "pas d'opinion", ce qui demanderait un peu d'analyse. Donc deuxième entourloupe : les journaux titrent en mettant en avant les 49% qui ont répondu "c'est inacceptable", sans vraiment focaliser sur le fait qu'ils ne sont que 49%...
Et pour couronner le tout, les articles là dessus sont vides d'info, ils disent vaguement que les vieux sont plus intolérants que les jeunes (un scoop) sans se risquer à la moindre analyse ou interprétation, se copient entre eux, à se demander s'ils ont été générés quasiment par un LLM.
Au moins on se paye le plaisir de confronter BFM qui utilise évoquer et invoquer comme synonymes et le Figaro qui déclare que c'est une faute 🤷
(Dernier paragraphe édité par l'autrice du pouet, @MarCandea
après des remarques juste de mastonautes attentifs, en fin de journée internationale de la mauvaise foi)
On vous met des petites captures d'écran pour rire, mais pas de lien parce qu'on va pas faire non plus de la pub gratos pour ce genre de chose...