#SecondeChance

2025-12-23

Le Diplôme : Quand la seconde chance devient une aventure collective

Repasser le baccalauréat à 20, 40 ou 60 ans n’est pas qu’un défi scolaire : c’est une épreuve intime, sociale et parfois existentielle. Avec « Le Diplôme », nouvelle série inédite diffusée sur TF1 à partir du lundi 12 janvier à 21h10, la fiction s’empare de cette réalité méconnue pour raconter des parcours de vie cabossés, unis par une même volonté de reconstruction.

Le bac, symbole fondateur et cicatrice persistante

Un examen qui marque une vie entière

Le baccalauréat occupe une place singulière dans l’imaginaire collectif français. Plus qu’un simple diplôme, il symbolise l’entrée dans l’âge adulte, la promesse d’un avenir possible et la reconnaissance sociale. Ne pas l’obtenir peut laisser une trace durable, parfois vécue comme un échec personnel, parfois comme une injustice liée à des circonstances de vie difficiles.

Des trajectoires empêchées, mais jamais figées

Derrière l’absence de diplôme se cachent des réalités multiples : précarité sociale, accidents de parcours, problèmes de santé, responsabilités familiales ou décrochage scolaire précoce. « Le Diplôme » s’attache à montrer que ces trajectoires ne sont ni définitives ni irréversibles. La série rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre, se confronter à ses limites et tenter de réparer ce qui, un jour, a manqué.

Six destins, un même banc d’école

Des vies que tout oppose

Au cœur du récit, six personnages que rien ne prédestinait à se rencontrer. Delphine, 60 ans, Leïla, 39 ans, Pierre, 35 ans, Sam, 66 ans, Hussein, 26 ans et Jen, 21 ans décident, chacun pour des raisons personnelles, de s’inscrire au lycée pour adultes de Paris. Leurs parcours diffèrent profondément, tant par l’âge que par l’histoire sociale ou familiale.

Une salle de classe comme carrefour humain

Dans cet espace commun, les différences s’effacent peu à peu pour laisser place à une expérience collective rare. Loin des clichés scolaires, la série met en scène une classe où se côtoient doutes, solidarités, rivalités et espoirs. Les personnages doivent composer avec leurs blessures passées, mais aussi avec le regard des autres, parfois empreint de condescendance, parfois d’admiration silencieuse.

Apprendre à l’âge adulte : un combat intérieur

Revenir sur les bancs de l’école

S’asseoir à nouveau en classe à un âge dit « de raison » n’a rien d’anodin. Les protagonistes doivent affronter la peur de l’échec, la difficulté de se remettre à apprendre, et parfois le sentiment d’illégitimité face à des codes scolaires oubliés. La série décrit avec justesse la fatigue, les remises en question et les sacrifices nécessaires pour tenir la distance.

Le poids du regard social

« Le Diplôme » interroge aussi la place que la société accorde à celles et ceux qui sortent des trajectoires linéaires. Reprendre ses études à 40 ou 60 ans suscite souvent étonnement, voire scepticisme. Pourtant, ces adultes en quête de reconnaissance montrent une détermination forgée par l’expérience, où chaque réussite prend une valeur particulière.

Une fiction ancrée dans le réel

Une écriture collective et nuancée

Créée par Fanny Riedberger, Sylvie Audcoeur et Élodie Namer, et écrite par une équipe plurielle de scénaristes, la série adopte un ton juste, évitant toute caricature. Le récit avance par petites touches, laissant la place aux silences, aux hésitations et aux émotions contenues. L’enjeu n’est pas seulement l’obtention du diplôme, mais ce que ce retour à l’école transforme en profondeur chez chaque personnage.

Un casting au service de l’authenticité

Portée par Clémentine Célarié, Bernard Campan, Camille Lellouche, Guillaume Labbé, Julie Sassoust, Ahmad Kontar et Vanessa Guide, avec la participation d’Isabelle Gélinas et Charles Berling, la série s’appuie sur des interprétations sensibles et incarnées. Chaque comédien donne chair à ces héros ordinaires, loin des archétypes habituels de la réussite scolaire.

Le diplôme comme métaphore de la reconstruction

Plus qu’un examen, une réparation intime

Au fil des épisodes, le baccalauréat devient un prétexte narratif pour explorer des blessures plus profondes. Il s’agit de réparer une estime de soi fragilisée, de se prouver que l’on peut encore apprendre, progresser et se projeter. La série montre que réussir n’est pas toujours synonyme de réussite sociale éclatante, mais parfois simplement de paix retrouvée avec soi-même.

Une réflexion universelle sur la seconde chance

En mettant en lumière ces parcours atypiques, « Le Diplôme » interroge notre rapport collectif à l’échec et à la réussite. Elle rappelle que l’apprentissage ne connaît ni âge limite ni trajectoire idéale, et que la volonté de se relever demeure l’un des moteurs les plus puissants de l’existence.

À travers cette fiction sensible et profondément humaine, TF1 propose une série qui parle autant d’éducation que de dignité et de résilience. « Le Diplôme » s’impose comme un récit contemporain sur le courage discret de celles et ceux qui osent recommencer.

#fictionFrançaise #lycéePourAdultes #repriseDétudes #sérieTF1 #secondeChance

Florence Cochet auteureflorence_cochet_auteure
2025-09-12

Vous habitez à (ou pas loin) ?
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Alors rendez-vous à L'Alchemist jeudi prochain pour le vernissage de .
Bises, les gens.

2025-09-05

Animaux à adopter : une nouvelle saison pleine d’émotions sur TMC

La série du réel « Animaux à adopter, nouvelle famille pour une nouvelle vie » revient sur TMC le 21 septembre à 17h05. Entre sauvetages, soins et adoptions, elle plonge au cœur des refuges pour raconter des histoires bouleversantes de seconde chance.

Des refuges au cœur de l’action

Quatre refuges, autant de réalités

La nouvelle saison de « Animaux à adopter » emmène les téléspectateurs dans quatre refuges de la SPA situés à Quimper (Finistère), Chamarande (Essonne), Saint-Pierre-du-Mont (Landes) et Pornic (Loire-Atlantique). Chaque structure présente ses propres défis, ses histoires uniques et ses pensionnaires particuliers. L’émission met en lumière le quotidien des équipes qui consacrent leur énergie et leur expertise à ces animaux abandonnés, souvent en situation de détresse.

Un regard humain sur l’abandon

Dans un contexte où les abandons continuent de progresser, la série porte un regard réaliste et touchant sur cette problématique. Les téléspectateurs découvrent les coulisses de ces refuges et comprennent les efforts constants des salariés et bénévoles pour offrir un avenir meilleur à chaque animal. Chaque adoption représente une victoire et un engagement envers une vie meilleure pour les pensionnaires.

Des histoires poignantes et inspirantes

Sauvetages et soins au quotidien

La série ne se limite pas à la présentation des animaux disponibles à l’adoption. Elle raconte également les sauvetages, les soins médicaux, les transferts et les interventions d’urgence. Ces moments mettent en avant la réactivité, le professionnalisme et la compassion des équipes de la SPA, tout en sensibilisant le public à la fragilité des animaux abandonnés.

L’adoption comme nouvelle vie

Au fil des épisodes, chaque adoption devient un moment clé. Les téléspectateurs suivent le parcours des chiens, chats, chiots et chatons qui quittent le refuge pour rejoindre leur nouvelle famille. Ces récits émouvants montrent à quel point chaque adoption est synonyme de seconde chance et de bonheur retrouvé, tant pour l’animal que pour les adoptants.

Une série qui touche et sensibilise

Une immersion dans le quotidien des refuges

« Animaux à adopter, nouvelle famille pour une nouvelle vie » se distingue par sa capacité à immerger le public au cœur des refuges. La caméra suit les équipes dans toutes leurs tâches, des soins quotidiens à l’organisation des adoptions, offrant ainsi une vision complète et authentique de leur travail. Les téléspectateurs peuvent ainsi apprécier l’importance du rôle des refuges dans la protection animale.

L’émotion au service de la sensibilisation

Chaque épisode met en lumière l’émotion et la dimension humaine de ces histoires. La série rappelle que derrière chaque adoption se cache un engagement fort et un impact positif sur la vie d’un animal. Elle sensibilise le public à la responsabilité qui accompagne l’adoption et à la nécessité de soutenir les refuges dans leur mission.

Une saison attendue et nécessaire

Un rendez-vous à ne pas manquer

Présentée par Sandrine Arcizet et Élodie Ageron et produite par Coyote Conseil, la série revient avec des épisodes inédits et riches en émotions. La première diffusion est prévue le dimanche 21 septembre à 17h05 sur TMC, offrant aux téléspectateurs une immersion totale dans le monde des refuges.

La seconde chance comme fil conducteur

La série illustre avec sensibilité et justesse le rôle vital des refuges dans la vie des animaux abandonnés. Chaque adoption racontée est une victoire et un témoignage de l’importance de l’engagement humain envers les animaux. L’émission mêle émotion et sensibilisation, renforçant le message que chaque animal mérite un foyer aimant.

« Animaux à adopter, nouvelle famille pour une nouvelle vie » se présente comme une série essentielle, qui mêle émotion et sensibilisation. Elle rappelle que derrière chaque adoption se cache un récit unique et une seconde chance pour des centaines d’animaux chaque mois. Une saison à suivre pour tous les amoureux des animaux.

#adoptionAnimale #AnimauxàAdopter #chatons #chats #chiens #chiots #ElodieAgeron #nouvelleSaison #refuges #SandrineArcizet #sauvetage #secondeChance #SPA #TMC

Florence Cochet auteureflorence_cochet_auteure
2025-06-10

🎻 Nouvel article sur le blog 🎻 : florence-cochet.com/post/desac

Je vous y présente Désaccordée, né d'innombrables réécritures, alimentées de quantités astronomiques de chocolat au lait.

Ce roman parle de musique, de littérature, d’amitié et de ces frontières qu’on franchit parfois sans s’en rendre compte.

2024-07-01

Vous n'êtes pas loin du Twoutil canonique @lesmalins93 mais pour obtenir une médaille, il faut donner la nature du mot ET le temps de la conjugaison.

Nous vous donnons une #SecondeChance pour parfaire votre message.

2024-06-28

@stemariecm1cm2 Vous n'êtes pas loin du Twoutil canonique mais pour obtenir une médaille, il faut donner la nature du mot et le temps de la conjugaison.

Nous vous donnons une #SecondeChance pour parfaire votre message.

2024-06-28

@CE2CM1stade Vous n'êtes pas loin du Twoutil canonique mais pour obtenir une médaille, il faut donner la nature du mot et le temps de la conjugaison.

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2024-06-28

@CMparce vous nous proposez un #Twoutil qui s'approche du Twoutil canonique car votre justification n'est pas complète. Il faut donner la nature du mot et le temps de la conjugaison.

Nous vous donnons une #SecondeChance pour parfaire votre message.

@twictee #RallyeTwoutil17 #SecondeChance #Twoutil JOURS s'écrit avec un -S à la fin car il y a plusieurs jours, c'est au pluriel car il y a LES devant. #AccordGN

2024-06-27

🎣 Repêchage exceptionnel malgré l'absence de balise.

Bravo pour votre #Twoutil mais la justification de ce dernier n'est pas complète. Pourquoi met-on un infinitif, quelle est la règle ?
Vous avez une #SecondeChance pour parfaire votre explication !

2024-06-27

Bravo les @CPCEKermaria ! Voici un très beau #Twoutil mais comment savez-vous qu'il y a "plusieurs jours" ?
Voici une #SecondeChance pour parfaire votre réponse.

@twictee APPRENAIS s'écrit avec la terminaison -AIS car c'est le verbe apprendre conjugué à l'imparfait avec pour sujet le pronom personnel "je" #Conjugaison #RallyeTwoutil16 #SecondeChance

2023-06-27

@twictee 🏅 #Twoutil #RallyeTwoutil15 #SecondeChance COURT s'écrit avec un "t" à la fin car c'est le verbe "courir" au présent dont le sujet est le pronom personnel "on" à la 3ème personne du singulier. #Conjugaison 👍

Marie Bayle-NormandMarieBayle77
2023-03-28

@Elizabeth merci. J'ai vu ça mais je n'ai pas encore compris la valeur ajoutée. Mais comme j'ai dit:
(Oui, je m'adapte au plus vite)

2022-08-28

Seconde chance – 10

🔗 https://www.didiermary.fr/seconde-chance-10-bout-du-tunnel/

Episode 1 Episode 2 Episode 3 Episode 4 Episode 5 Episode 6 Episode 7 Episode 8 Episode 9

Etait-ce enfin le bout du tunnel et la fin de cette invraisemblable situation ?

Alors que le Scrutinizer venait de s’éclipser pour finaliser le transfert dans le temps et l’espace, GAB décida de profiter de ce moment seul pour se détendre un peu avant le grand saut. Il s’installa donc sous “son” arbre pour recadrer ses pensées.

Le volatile lui avait expliqué qu’il lui suffisait de patienter tranquillement, qu’il ne se rendrait probablement pas compte que l’opération se déroulait, puisque, de la même manière qu’il avait été parachuté sur Terre 421, il serait renvoyé dans un lieu et un temps que les techniciens des laboratoires allaient tenter de cibler le plus précisément possible. Tout serait exécuté à distance et GAB n’avait donc rien à faire de spécial.

“Soyez tranquille et détendu, tout se passera bien,” furent les derniers mots du Scrutinizer avant qu’il ne quitte son corps pour son voyage intergalactique.
Tranquille et détendu… Purement théorique ça… Couché dans l’herbe, son cerveau était passé en mode hyperactif, remâchant tant la tâche qu’il devait accomplir, que la contrainte qui y était associée.
Il avait donc ciblé le Siècle des Lumières, moment important dans l’histoire des connaissances, avec tous ces intellectuels de haut vol, des encyclopédistes aux philosophes, qu’il espérait trouver le moyen de rencontrer. Pouvoir échanger avec eux serait déjà complexe à organiser, mais réussir à les influencer, voire plus, serait certainement un travail de précision pour lequel il conviendrait de s’armer de patience, voire de courage et de persistance… Et ne jamais oublier qu’il ne devait surtout pas se trahir…

Comme il ne savait pas avec certitude où et quand il allait être parachuté sur la bonne vieille Terre, il commença à réfléchir à un plan d’action efficace. Pour commencer, déterminer très vite l’année et le lieu de son “retour”. En parallèle, trouver des vêtements adaptés le plus vite possible, pour ne pas paraître immédiatement déplacé. Il était fort peu probable que les labos du Grand Organisme Décentralisé aient pensé à ce “petit détail”. Quelle langue aussi était parlée, en souhaitant que ce soit l’une de celles qu’il pratiquait correctement. En son for intérieur, il espérait que ce ne soit pas un coin trop reculé d’Europe au tout début du XVIIIème siècle. Il espérait pouvoir éviter la Transylvanie par exemple, sinon il allait bien galérer et perdre beaucoup de temps. Bon, OK, Vlad l’Empaleur, le fils du dragon, c’était 2 siècles avant…

Il lui faudrait enfin trouver le moyen de se fondre dans l’environnement… En devenant secrétaire de l’un de ces grands esprits ? Devoir écrire à la plume d’oie, ça allait être compliqué… Ou bien en intégrant l’un ou l’autre des salons, cafés ou académies très fréquentés et lieux de débats ? Déjà une approche plus abordable a priori.
Enfin, il lui faudrait se faire remarquer… Ses années dans le marketing allaient probablement l’aider, mais en s’adaptant “un peu” à ce contexte bien spécifique… Approche et communication à finaliser sur place.

La tête commençait à lui faire mal et son stress montait doucement…

Ce qu’il avait omis de préciser au Scrutinizer, c’était la raison profonde de son choix des Lumières, hormis le contexte d’ébullition de toutes les intelligences de l’époque, c’était le fait qu’un siècle dure cent années… Comme, selon le volatile, le ciblage spatio-temporel ne semblait pas être leur fort et restait d’une précision toute relative (“à 99 ans près” avait-il dit), ça laissait une marge d’erreur presque satisfaisante…

GAB croisa les doigts mentalement, car il y avait tout de même pas mal d’inconnues dans son équation… Mais, c’était ça ou devenir patriarche sur cette planète et il n’en avait pas du tout envie…

Pendant que GAB commençait à “planifier” son retour terrestre et se faisait des nœuds au cerveau, le Grand Scrutinizer, lui, avait rejoint le complexe des laboratoires, pour surveiller les derniers préparatifs de ce rapatriement inhabituel et, il en avait très clairement conscience, opéré presque sans filet… Mais, il avait négocié avec son management, obtenu l’assentiment du Terrien, maintenant il fallait que les gens de la technique fassent que ça marche.

En tant que négociateur et chef de projet, il venait peu dans cette zone et était donc à chaque fois très impressionné lorsqu’il devait se rendre dans les labos, où toutes sortes de technologies étaient mises en œuvre. Certains équipements lui paraissaient improbables, tellement ils avaient l’air complexe, vus de son œil de semi-profane. Ses maigres connaissances devenaient en ces lieux un simple vernis qui lui permettait à peine de faire illusion.
Ces machines, venant de lointaines galaxies et systèmes solaires divers, semblaient comme animées d’une vie propre, indépendante peut-être… Il imaginait toutes les informations traitées en quelques nanosecondes, à coups de calculs artificiels, d’intelligence quantique et toutes ces autres merveilles numériques et multi-dimensionnelles qu’il ne connaissait probablement pas, réunies dans ces grands laboratoires. Il savait que leur but était primordial : gérer toutes les planètes, leurs interactions, les transports, les communications et quoi d’autre encore…

Il rejoignit la section spéciale qui lui avait été indiquée, là où devait être préparé, finalisé et réalisé, le transfert dans le temps et l’espace de GAB.
Il savait que les techniciens avaient réussi plusieurs tests avec des espèces animales issues du repeuplement de certaines des 499 nouvelles Terres. Tout du moins, le labo avait confirmé que les spécimens étaient bien partis. Mais comme il n’y avait plus eu de contact ensuite, l’équipe dédiée considérait que, pour l’instant, tout avait parfaitement réussi. Il était de toutes façons fort peu probable que les singes, poulets et autres cochons téléportés aient pu expliquer où et quand ils étaient arrivés, dans l’hypothèse où le transfert se soit bien déroulé, bien sûr.

Il faut dire que les équipes techniques ne comprenaient pas vraiment l’intérêt de ce programme spécial, et qu’ils avaient démontré un certain manque d’empressement. Mais le Scrutinizer leur avait confirmé que l’ordre venait d’en haut, et tout le monde s’était exécuté, sans trop montrer qu’ils traînaient un peu les pieds, pour ceux qui en avaient.

On lui demanda de patienter encore un peu, derniers réglages par-ci, ajustements par-là, et patati et patata. Le Scrutinizer s’impatientait et préféra ne rien laisser paraitre, mais il n’en pensait pas moins… Pour l’instant il ne dirait mot, mais il sentait que les techniciens ne le prenaient toujours pas vraiment au sérieux et il n’aimait pas ça.

Enfin, après une attente qui lui parut interminable, il fut invité à se rapprocher de la console centrale. Il put s’installer en face de ce qui devait être une représentation, en 3 dimensions au moins, de tous les systèmes stellaires connus. On lui expliqua que l’une des dimensions était le temps universel, mais il eut un peu mal à visualiser tous les axes simultanément…

Etes-vous prêts ? Si oui, le compte-à-rebours peut commencer.

5, 4, 3, 2, 1, transfert!
Un message s’afficha soudainement au milieu de l’écran :

Patientez…
Mise à jour du système en cours…
1% effectué(s).
Merci de ne pas vous déconnecter.

Si le Scrutinizer avait pu devenir livide, il aurait été plus blanc que blanc à ce moment précis.
Il n’avait absolument aucune idée de ce qui venait de se passer, des implications éventuelles. Aucun bruit dans le laboratoire, où tout le monde retenait son souffle, pendant que le pourcentage augmentait tout doucement.

Il comprit au silence pesant, et quelque peu gêné, qui l’entourait que tout était fini, avant même d’avoir commencé. GAB était probablement parti ou désintégré ou…

Voulait-il vraiment savoir ?
Au final, il avait rempli sa part du contrat…
Advienne que pourra…

Sans attendre aucun commentaire, il quitta le complexe des laboratoires rapidement et rejoignit Terre 421, où il devait absolument poursuivre et terminer la tâche qui lui avait été assignée, ce pourquoi il avait été d’ailleurs nommé Grand Scrutinizer.

L’avenir de l’humanité en dépendait…
Enfin, plus précisément sur la planète terraformée dont il avait la charge…
Tout du moins, c’était ce dont il voulait se convaincre, pour respecter sa mission. Et sa fonction.

Où avait-il laissé les dossiers des potentiels candidats ?

GAB comprit instantanément qu’il y avait eu un gros, très gros, problème.

Dans la seconde qu’il mit à être totalement congelé, il lança dans l’espace intersidéral un retentissant “et merde” que personne ne put entendre.

Dans ce court laps de temps, son cerveau lui proposa de très nombreuses images et pensées, qui défilèrent à toute vitesse…
Il put visualiser son passé bien sûr, ceux dont on l’avait séparé et qui continueraient leur vie sans lui, mais aussi tout ce qu’il avait tenté d’échafauder pour réussir à influer sur le cours de la planète Terre, imaginant que son “retour” serait couronné de succès.

Maintenant son corps raide et sans vie dérivait quelque part dans l’espace, dans une galaxie très très lointaine et probablement encore inconnue des autres Terriens.

S’il avait pu formuler une dernière pensée construite, elle se serait bornée à conclure que “sa Terre” continuerait son évolution comme elle avait commencé, allant inexorablement vers le bout du tunnel dans lequel elle était engagée depuis quelques siècles, et qu’elle atteindrait son final probable très rapidement.

Aurait-il réussi à influer sur le cours de l’histoire ?

Rien n’était moins sûr…

Aurait-il pu être la seconde chance de la Terre ?

Il aurait au moins voulu essayer, mais sur sa Terre à lui, pas une simulation virtuelle, une reconstruction synthétique, pilotée par des extra-terrestres.

Il se trame pas mal de choses étranges dans l’univers connu et inconnu. Mais sa conviction finale aurait probablement été qu’il n’y aurait pas de troisième opportunité de sauver sa planète…

🛸 The End… 🛸
La lumière au bout du tunnel… est un train.

The Turning Point by Steve Cutts

The Turning Point by Steve Cutts

“The Turning Point” explore la destruction de l’environnement, le changement climatique et l’extinction des espèces avec une perspective “un peu” différente…

CharlElie Couture â Un jour les anges

CharlElie Couture – Un jour les anges

Un jour les anges en auront marreQu'on reste sourds à leur missionAlors avant qu'il soit trop tardLes anges blessés s'envoleront
Johnny Hallyday – Noir c’est noir

Johnny Hallyday – Noir c’est noir

Noir c'est noirIl n'y a plus d'espoirOui gris c'est grisEt c'est fini, oh, oh, oh, oh

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“Seconde Chance” © 2021 by Didier J. MARY is licensed under CC BY-NC-SA 4.0

#Ecrits #Anticipation #Feuilleton #Fiction #SecondeChance

La lumière au bout du tunnel...ufo - ovni
2022-05-29

Seconde chance – 9

🔗 https://www.didiermary.fr/seconde-chance-9-retour-vers-le-futur/

Episode 1 Episode 2 Episode 3 Episode 4 Episode 5 Episode 6 Episode 7 Episode 8 Episode 10

Le Scrutinizer était content. Sa solution, bien qu’imparfaite, avait été acceptée. Le retour vers le futur qu’il allait proposer à GAB évitait son élimination physique et surtout n’impacterait pas trop le budget du projet. Il s’en était bien tiré avec son management souvent « impitoyable » face aux contretemps, même si le plus souvent déconnecté des réalités de terrain…

Il pouvait retourner sur Terre 421 avec la satisfaction du devoir presqu’accompli et enfin se débarrasser de ce stupide véhicule de lapin-garou.

Pendant ce temps, GAB commençait doucement à se réveiller. La fatigue et le stress l’avait emporté dans un sommeil tumultueux, mais qui l’avait tout de même un peu relaxé. En revanche, il commençait à avoir faim.

Il consulta son téléphone pour connaître l’heure, et surtout par habitude. Il indiquait 55:87:69, ce qui était logique vu là où il se trouvait. Il le replaça en grimaçant dans sa poche de pantalon.

Le Scrutinizer ne donnait toujours pas signe de vie. Il se leva lentement, s’étira longuement et repartit vers le ruisseau où il avait déjà bu. Chemin faisant, il lui sembla reconnaître un pommier et cueillit quelques fruits. Il savait que pour l’instant il ne risquait pas de croiser de bestioles inopportunes, serpents ou autres, et prit donc tout son temps, à cheminer les pieds nus dans l’herbe, croquant dans les pommes récoltées. Que pouvait-il faire d’autre, de toutes façons…

Le Scrutinizer se sentait enfin à l’aise : il venait de reprendre le contrôle de son véhicule habituel… C’était bien mieux comme ça ! Il s’ébroua longuement pour vérifier que tout était en ordre, et jeta un regard circulaire pour voir où se situait GAB. Personne !

GS : Cher ami, où êtes-vous ? J’ai de nouvelles informations vous concernant, venez me rejoindre au plus vite !

Rien, pas un signe… Lui était-il arrivé quelque chose ? Ce serait bien sa veine de perdre ainsi un humain sur une nouvelle Terre… Toute la paperasse qu’il aurait à remplir s’il ne le retrouvait pas…

Un peu inquiet, le Scrutinizer se décida malgré tout à patienter un peu…

Finalement, au bout d’un temps qui lui parût interminable, il entendit des bruissements dans l’herbe et finit par apercevoir la silhouette attendue… GAB revenait d’un pas nonchalant…

GS : Où étiez-vous cher ami ? Il nous faut prendre rapidement des dispositions, maintenant que j’ai pu m’entretenir avec mon management… J’ai une proposition à vous faire !

GAB était bien détendu maintenant et avait pris pas mal de recul sur ce qui se passait. Il avait pris sa décision : il ne participerait pas à cette mascarade, quoi qu’il en coûte… Il ne se voyait pas en créateur d’une lignée de milliards de nouveaux humains, patriarche adulé dans la nuit des temps. Non, pas pour lui un truc comme ça… Ermite peut-être, si les peuples décidaient de lui foutre la paix… Il signifia au Scrutinizer qu’il pouvait commencer…

GS : Bien, bien, bien. Tout d’abord, avez-vous pris votre décision, ou souhaitez-vous connaître les alternatives validées par le Grand Organisme Décentralisé ?

GAB : Effectivement, après mûre réflexion, je ne veux pas participer à votre comédie « humaine ». Que me proposez-vous ?

GS : Bien, bien, bien. Je dois vous dire que le cas ne s’était encore jamais présenté à ce jour. Il nous a donc fallu réfléchir différemment, mais nous savons aussi faire ce type de démarche « out of the box », croyez-moi. Je vous confirme que nous ne pouvons pas et n’avons pas les moyens techniques de vous ramener au moment pile où vous avez été sélectionné, pour ne pas créer de conflit spatio-temporel potentiel ou un truc comme ça, m’a dit le labo de recherche. Bien sûr, nos déplacements à travers les époques et les galaxies ont une très grande précision, proche de 99…

GAB le coupa : 99 pourcent ?

GS : non années, selon votre mode de calcul… Donc nous ne sommes aucunement sûrs de vous repositionner convenablement, ce qui pourrait entraîner de nombreuses distorsions sur Terre 001 qui ne va déjà pas très fort… Donc, à exclure. Par ailleurs, nous ne pouvons vous laisser directement errer ici, en l’état…

En effet, selon notre mode de gestion habituel et notre code de procédure, nous sommes supposés effacer totalement votre mémoire dans le cas exceptionnel où nous devrions vous conserver sur place, afin de permettre qu’une autre sélection soit retenue et chargée du projet de développement de Terre 421.

GAB : en mode « légume », quoi… Physiquement présent, mais coquille vide… Autant m’éliminer tout de suite !

GS : En théorie, oui, vous serez “vidé” de tout, si cela ne vous tue pas directement d’ailleurs, car nous n’avons jamais expérimenté sur les humains… Donc grosse inconnue, et je n’y suis pas personnellement favorable… J’ai une certaine éthique, voyez-vous.

J’ai donc proposé la chose suivante, qui a été validée par la direction : vous renvoyer sur Terre 001, tel quel, avec pour mission de les informer de l’avenir de la planète, crise climatique, guerres, famines, inégalités et j’en passe…

Mais il y a une clause morale importante dans ce contrat éventuel entre nous, si c’est ce que vous choisissez : vous n’aurez pas le droit, d’aucune manière, d’expliquer ce que vous savez, avez vu ou vécu. Juste de tenter d’influencer la marche du monde pour la réorienter en douceur. Vous avez des connaissances, des compétences, que vous mettrez à profit pour faire passer des messages ou au besoin agir. Mais jamais, jamais, vous ne devrez parler de votre passé, ni bien sûr de notre rencontre. Qu’en pensez-vous ?

GAB : Mouais, pas mal, c’est un challenge acceptable, ce “retour vers le futur”. Moi qui voulais rester tranquille, c’est mal parti, mais l’idée est intéressante. Maintenant, vue votre « précision » à 99 ans près, il va falloir cibler la bonne période de l’histoire de la Terre pour que cela serve à quelque chose, si tant est que cela soit possible ou que j’arrive tout seul à faire bouger les lignes…

Age de Bronze ? Un peu rustique et pas sûr que cela soit déjà utile à cette époque. 1ère révolution industrielle ? Un peu tard, les dégâts ont déjà commencé et vont s’amplifier rapidement avec l’essor débridé du capitalisme. Après c’est pire, et tous les écologistes des années 70 ont été pris pour des hurluberlus bien fracassés. Peut-être le Siècle des Lumières ? Au moins, je pourrais essayer d’écrire !

Ainsi fut dit, ainsi fut fait…

A suivre…

Alain Bashung – Il Voyage En Solitaire

Alain Bashung – Il Voyage En Solitaire

(Reprise de Gérard Manset, sur l’album “Bleu Pétrole”)

Retour vers le futur…

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“Seconde Chance” © 2021 by Didier J. MARY is licensed under CC BY-NC-SA 4.0

#Ecrits #Anticipation #Feuilleton #Fiction #SecondeChance

"I went back to warn them, but they already knew and didn't seem to care." Retour vers le futurDinosaurs in spaceship heading to Earth "Finally, we're home! Hope the monkeys didn't touch anything."
2022-03-28

Seconde chance – 8

🔗 https://www.didiermary.fr/seconde-chance-8-comite-de-pilotage/

Episode 1 Episode 2 Episode 3 Episode 4 Episode 5 Episode 6 Episode 7 Episode 9 Episode 10

Pour rejoindre la zone spatiale du comité de pilotage, le Scrutinizer avait été obligé d’abandonner temporairement la forme-véhicule qu’il avait choisie pour communiquer avec l’humain. Issu d’une espèce immatérielle, une forme d’énergie pure ou presque, il s’était téléporté au centre d’une lointaine galaxie où les 499 Terres avaient été implantées pour la tentative de sauvetage de l’expérience terrestre.
A son arrivée sur place, il avait été obligé de se trouver une autre représentation “physique”, afin de pouvoir éventuellement communiquer avec les autres Scrutinizers, qui venaient de tous les coins de l’espace, et donc pouvaient revêtir des formes très diverses.
Pour simplifier les interactions lors des réunions, il avait été décidé que tous adopteraient une forme-véhicule en connexion avec le projet lui-même.
Malheureusement, il ne restait plus beaucoup de choix et il avait dû se rabattre sur une enveloppe de lapin-garou, de couleur bleue électrique et fort peu pratique à son goût pour se déplacer dans l’amphithéâtre immense où avait lieu la réunion.

A priori, il ne connaissait personne dans cette foule immense et bigarrée. De toutes façons, personne n’était reconnaissable dans les formes-véhicules utilisées et il ne savait pas quelles autres espèces étaient présentes… Sans trop regarder autour de lui, le Scrutinizer se fraya un chemin vers le devant, car il voulait être sûr de pouvoir bien communiquer au besoin avec le management.

Le Très Grand Scrutinizer fit son entrée brusquement, et sans cérémonie, prit la parole.

Scrutinizers, il était important que vous soyez tous présents aujourd’hui pour ce point d’étape. Vous savez comme ce projet tient particulièrement à cœur à l’équipe scientifique et, bien entendu à la direction du Génial Organisme Décentralisé.

Je dois tout d’abord vous féliciter tous pour le travail exemplaire accompli lors de la terraformation des 499 Terres, qui s’est globalement bien déroulée partout. Vous avez respecté les délais et je vous en remercie. Presque partout, la phase d’ajout des espèces animales, hors humains, ainsi que tous autres insectes ou invertébrés a pu commencer. Bravo à tous !

En revanche, nous rencontrons de véritables problèmes avec de nombreux échantillons terriens choisis. Et j’avoue que je suis de plus en plus inquiet, car cela semble signifier de potentiels dépassements de budget, a priori conséquents, et une éventuelle remise en cause des critères de sélection utilisés.

L’équipe scientifique m’a préparé une rapide analyse statistique que je vais vous présenter sommairement. Vous trouverez tous les détails dans le rapport de cette réunion. Il y a un cas spécifique, que je verrai en tête à tête avec le Scrutinizer concerné, et les chiffres que je vous communique, concernent donc 498 nouvelles Terres.

Sur les 498 humains mis en place pour transmettre le projet, répartis en 50 % hommes et 50 % femmes, nous avons pour l’instant :

  • 21 % de morts subites,
  • 15 % de démences irréversibles, dont certains cas qui se sont enfuis et que l’on n’arrive pas à retrouver…
  • 14 % de crises de tétanie aiguë. Déblocage incertain à ce stade. Vous n’êtes de toutes façons pas équipés pour traiter cette situation. Le laboratoire se penche sur la question et vous communiquera le cas échéant la procédure à suivre.

Je dois aussi déplorer une douzaine de blessés dans nos rangs, sauvagement attaqués lors de la prise de contact. Soyez prudents et sur vos gardes !

Globalement, nous sommes pour l’instant au-delà de 50% d’échecs ! C’est beaucoup trop !

Merci donc à tous et en particulier aux Scrutinizers concernés par les situations énoncées plus tôt, de reprendre très vite leurs dossiers de sélection et de trouver une solution alternative rapidement. Rapprochez-vous des équipes scientifiques pour améliorer la validation des profils. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, je me verrai dans l’obligation de condamner ces Terres inhabitées et probablement de les faire détruire irrémédiablement.

Note importante : il semble que les humains mâles soient beaucoup plus “fragiles” à de multiples niveaux que les sujets femelles. Un problème de cerveau probablement, ou d’hormones peut-être, qui surchaufferaient… Je sais que nous avons besoin des deux spécimens pour assurer le repeuplement des Terres, mais prenez bien cela en compte dans vos choix.

Il est très important que vous ayez tous en tête le fait que Terre 001 arrive bientôt à la limite de ce qu’elle peut supporter et que tout retard supplémentaire pourrait être fatidique à l’ensemble du projet ! Il convient que nous arrivions à sauver notre projet et nos expériences.

Soyez donc très concentrés dans l’atteinte de nos objectifs ! Soyez efficaces ! Merci. Vous pouvez retourner à vos Terres.

Scrutinizer 421, venez me voir.

Oh, le comité de pilotage ne s’était pas vraiment bien passé… Embarrassé, tant par la situation qu’il venait de découvrir, que par sa forme-véhicule, très étonné des résultats médiocres, voire piteux, malgré tout le travail préparatoire, il s’approcha du Très Grand Scrutinizer aussi vite que ses grandes pattes bleues le lui permirent.

TGS : Il m’a été rapporté que votre humain refuse de participer à l’expérience. Est-il à classer dans les cas de démence ou avez-vous pu avoir un échange intelligent avec lui ?

GS : En fait, il n’a pas directement refusé. Il veut savoir, s’il devait choisir de ne pas se joindre au projet, s’il existait une solution alternative. Pour l’instant, il est assez fâché, pas agressif, je dirais contrarié, mais hésite malgré tout encore… Je lui avais préparé des scénarios éventuels pour gagner du temps, qui ne lui semblent pas totalement satisfaisants.
Nous avons eu, je pense, de bons échanges et une discussion somme toute, équilibrée.
Que pouvons-nous lui proposer, maintenant qu’il sait ? S’il refusait et devait rester, il pourrait devenir un élément perturbateur pour son ou sa remplaçant/remplaçante, que je vais m’empresser de chercher par ailleurs. J’ai de bon profils alternatifs.

TGS : C’est un cas complexe… Effectivement, maintenant qu’il est là, il pourrait poser de multiples problèmes dans le futur. Le renvoyer sur Terre 001, même si techniquement presque du domaine du possible, l’équipe scientifique vous en dira plus, impliquerait de lui ôter ses souvenirs de votre rencontre. Mais nous n’avons jamais testé sur des humains. Peut-être serait-il gravement diminué, voire détruit, par l’opération. C’est risqué et nous n’avons pas le temps de faire des tests préalables. Je l’ai dit, nous devons être efficaces et avancer ! Le projet ne se fera pas si nous passons notre temps à tergiverser ou si nous nous lançons dans de nouvelles recherches exploratoires. Pour un seul individu, qui plus est !

GS : j’ai peut-être une idée, que je souhaiterais vous soumettre…

A suivre…

La Compagnie des Lapins Bleus – Robert Charlebois – Emilie Jolie â 1979

La Compagnie des Lapins Bleus – Robert Charlebois – Emilie Jolie – 1979

Wallace & Gromit: The Curse of the Were-Rabbit (2005)

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comité de pilotagetemps - esprit
2022-03-03

Seconde chance – 7

🔗 https://www.didiermary.fr/seconde-chance-7-opportunites/

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Devait-il essayer d’amadouer GAB ? Trouver un compromis satisfaisant pour les 2 parties ? Comment pouvait-on imaginer qu’il allait éventuellement rejeter de telles opportunités ? Pouvoir recréer une civilisation à son image était tout de même une situation unique, pour un humain ayant un minimum de motivation et d’ambition…

Le Grand Scrutinizer aurait dû le voir venir… Bien sûr, le dossier de GAB présentait son côté rebelle anarchisant, mais pourquoi réagissait-il comme ça ? Il faudrait faire un point avec les autres Scrutinizers pour voir si un comportement équivalent s’était produit sur les autres Terres. Sinon, l’erreur retomberait sur lui, la Direction Générale considérant probablement qu’il n’avait pas su s’y prendre ou que sa sélection était inadéquate.

Pour l’instant, il n’avait pas de solution de repli et aucune proposition alternative n’existait. Il devait faire un point avec son management au plus vite, tenter de comprendre pourquoi son “poulain” avait réagi comme ça, voir s’il pouvait contourner ce blocage, espérant qu’il soit temporaire, ou trouver un moyen de pallier ce difficile problème comportemental.

GS : Cher ami, j’ai bien noté vos remarques et votre question. Je comprends que ce changement de contexte soudain puisse vous interroger et remettre en question vos principes. Je dois en référer à mon comité de pilotage, pour faire le point avec eux et voir les éventuelles pistes d’amélioration. Je vais donc me mettre en veille temporairement et je reviens vers vous au plus tôt.

Sur ce, le scrutinizer eut un léger soubresaut, ses yeux virèrent au rouge et son bec s’entrouvrit, légèrement de travers, lui donnant un rictus étrange.
GAB pensa immédiatement à un BSoD, un Blue Smile of Death…

Il était désormais seul avec ses pensées dans la clairière, malgré la présence du volatile finalement muet.

Il se leva, s’étira longuement et commença à marcher. Il avait soif et il lui semblait avoir entendu un bruit liquide, maintenant que le silence s’était installé. Pieds nus dans l’herbe dense, il se dirigea vers ce qu’il pensait être une source ou un petit cours d’eau.

GAB ne se sentait plus particulièrement déstabilisé par tout ce qu’il avait entendu de la bouche du scrutinizer. De nombreux auteurs avaient déjà imaginé tout et son contraire dans la littérature de science-fiction qu’il dévorait pendant son adolescence, donc la situation présente était plutôt stable et équilibrée bien qu’anormale. Aucun monstre sanguinaire à l’horizon ou délire cosmique impénétrable. Ce qui le taraudait plus c’était le “pourquoi moi ?”.

Il trouva enfin une petite source où l’eau était bien fraîche. Pure ? Comme le scrutinizer lui avait expliqué que cette planète, Terre 421, avait été terraformée à l’identique de l’original, il s’était assez vite désaltéré sans arrière-pensée. Il aurait bien pris un thé tout de même…

Le choc initial l’avait sidéré, mais ses expériences professionnelles lui avaient appris à rapidement se positionner en observateur attentif et actif face à des clients aux attentes “hors sol”, déconnectés de la réalité ambiante. Il avait donc pu rapidement reprendre ses esprits et du poil de la bête.

Néanmoins, il n’était pas d’humeur à accepter tout et n’importe quoi actuellement, quelques soient les opportunités qu’on lui promettait.

Son niveau de ras-le-bol atteignait des sommets depuis quelques temps. Ce n’était pas encore le burn-out, mais il s’en rapprochait dangereusement.

Le monde était devenu fou, et comme l’avait présenté le scrutinizer, courait à sa perte imminente. A son âge, il faisait véritablement de plus en plus d’efforts pour participer à la “rat race”, pendant que l’environnement s’écroulait et que le lien social s’effilochait. Il savait qu’il avait encore quelques années à souffrir et que de toutes façons il était trop tard pour tout reprendre à zéro dans sa vie d’avant.

Et si Terre 421 était le moyen pour lui de tout recommencer ? Mais pour faire quoi ? Et comment ?

Se voyait-il en patriarche d’une nouvelle civilisation ? Pas vraiment… Il n’avait pas ce type d’ambition démesurée et ne souhaitait pas particulièrement laisser son nom à la postérité. Il rêvait surtout d’avoir la paix.

De toutes façons, les pistes proposées par le scrutinizer étaient ridicules, mais en existait-il d’autres ?

Fallait-il sauver les humains sur Terre 001 ? On pourrait les répartir aléatoirement sur les 499 autres… Mais encore faudrait-il que les mêmes erreurs ne soient pas systématiquement reproduites. Là, le risque était grand, que les mêmes modes de fonctionnement reprennent les rênes et produisent les mêmes résultats. A moins de lobotomiser la majeure partie… Comment éradiquer la soif de pouvoir, l’envie irrépressible de gagner contre les autres, d’accumuler des richesses et d’autres calamités du même acabit.

Changer les règles du jeu n’était pas suffisant, même en repartant de zéro sur une terre vierge. Il ne se voyait vraiment pas dans la peau de l’ordonnateur de cette réorganisation. Pas et plus l’énergie pour ça.

Il cheminait sous les arbres, tentant de rejoindre le point où était le grand oiseau, pour l’instant immobile et sans vie.

Et il ruminait tout seul, remâchait ses pensées entre tentation de pouvoir changer le monde et désarroi devant l’immensité de l’éventuelle tâche qui l’attendrait, s’il devait accepter.

Il rejoignit la clairière et s’allongea sous le même arbre. Il finit par s’assoupir. Mais son cerveau était en ébullition. Des rêves s’y entrechoquaient, se mélangeant sans cesse, sans queue, ni tête.

One way or another…

Pendant ce temps, le Grand Scrutinizer rejoignait sa réunion. Le comité de pilotage, en partie convoqué à sa demande, allait battre son plein.
Et ça allait chauffer pour son matricule, probablement.

A suivre…

Maxime Le Forestier – Passer ma route

Maxime Le Forestier – Passer ma route

Laissez-les dans les cartons les plans d'la planèteFaites-les sans moi, n'oubliez pas les fleursQuand ces rétroviseurs là m'passent par la têteJ'ai du feu sur le gaz et j'm'attends ailleurs 
Bob Marley & The Wailers – Rat Race

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