<p>Le réalisme est l’un des enjeux majeurs du film consacré à la Formule 1, dont la sortie en salles est attendue la semaine prochaine. Si les producteurs se sont entourés de consultants techniques aguerris, la mise en scène n’échappe pas à certaines libertés cinématographiques… au point de faire éclater de rire les principaux concernés.</p> <p>Selon plusieurs sources présentes lors d’une projection privée organisée pour les pilotes avant le Grand Prix de Monaco, une scène censée incarner un moment charnière du film a déclenché un fou rire général. Le passage en question montre un spectaculaire accident sur piste détrempée à Monza, présenté comme un sommet de tension dramatique. Mais ce qui devait bouleverser a visiblement fait sourire.</p> <h2><strong>"Peut-être un peu trop loin"</strong></h2> <p>Si <a href="https://f1i.autojournal.fr/infos/cinema/george-russell-dithyrambique-a-propos-du-film-f1/?utm_source=rss_feed&
#038;utm_medium=link&
#038;utm_campaign=unknown">certains pilotes ont apprécié le film "F1"</a>, Carlos Sainz a reconnu, avec un certain tact, que le film allait "peut-être un peu loin" dans certaines de ses représentations. L’Espagnol n’a pas été plus précis publiquement, mais son commentaire semble faire écho à ce moment jugé excessif par ses pairs.</p> <p>Pourtant, cette séquence jugée caricaturale n’est pas entièrement issue de l’imagination des scénaristes. Elle fusionne deux accidents bien réels : celui d’Alex Peroni, projeté dans les airs au même virage de Monza lors d’une course de Formule 3 en 2019, et l’effroyable incendie dont Romain Grosjean est miraculeusement sorti vivant à Bahreïn en 2020.</p> <p>Le film combine donc deux événements d’une rare violence pour créer une scène à haute intensité dramatique. Trop haute, peut-être, pour des pilotes qui préfèrent évacuer la perspective d'un accident grave.</p> <h2><strong>La F1 au cinéma, un exercice délicat</strong></h2> <p>Ce décalage entre l’intention des créateurs et la réception des pilotes souligne la difficulté de représenter la F1 au cinéma. Le danger, l’émotion, le chaos : autant d’éléments bien réels, mais qui perdent parfois en authenticité une fois passés à la moulinette hollywoodienne. Les rires entendus dans la salle monégasque ne signifient pas que le film est raté — au contraire, la plupart des pilotes ont salué publiquement l’effort — mais ils rappellent que les connaisseurs, eux, ne se laissent pas facilement impressionner.</p> <p>Dans le passé, le film <em>Grand Prix </em>tourné en 1966 avait déjà mis en scène des accidents spectaculaires inspirés de faits réels (sous la pluie dans la descente de Masta) ou pas (Yves Montand suspendu dans un arbre à Monza !) tandis que <em>Rush </em>reconstituait le crash de Niki Lauda au Nürburgring en 1976.</p> <p>Reste à voir comment le grand public accueillera cette scène un peu exagérée en 2025. Ce sera peut-être là que se jouera le verdict final : entre immersion haletante et grand spectacle un peu trop appuyé.</p> <meta name="original-source" content="" /><meta name="syndication-source" content="" /><meta name="robots" content="noindex, follow" />
#CarlosSainz #F1 #film #lewishamilton #mercedesFilm F1 : Pourquoi les pilotes ont éclaté de rire devant le film