Bi.zar.
1938 km in 4 dagen, 11 uur en 16 minuten.
Totaal 12 uur slaap. Inclusief slaap en stops nog steeds 18,07 km/u...
Wow
#RATN #GX
https://www.bicycling.nl/nieuws/1306487/laurens-ten-dam-wint-race-around-the-netherlands-gx.html
Bi.zar.
1938 km in 4 dagen, 11 uur en 16 minuten.
Totaal 12 uur slaap. Inclusief slaap en stops nog steeds 18,07 km/u...
Wow
#RATN #GX
https://www.bicycling.nl/nieuws/1306487/laurens-ten-dam-wint-race-around-the-netherlands-gx.html
Dodécaudax #pasouf Février
Retenter ou ne pas retenter ? Après l’échec de la tentative de la semaine dernière, j’avoue que j’étais hésitant à me relancer. J’ai eu le temps de retaper le vélo, et en particulier l’éclairage, j’ai eu des nouveau pneus mais un peu superstitieux je ne les ai pas changé. J’ai hésité jusqu’à jeudi, et puis la semaine était calme au boulot. C’eut-été dommage de ne pas se relancer, alors, hop, j’ai posé mon vendredi, 28 février, dernier jour du mois : c’est parti pour le #dodecaudax ! Même trace, direction Provins. La météo s’annonce fraîche mais sèche. Départ 7h, ce sera parfait.
Départ 9h, c’est bien aussi, non ? Oui, parce que je me suis décidé un peu trop confiant, je me suis levé un peu tard (j’ai trainé la veille et manger un excellent ramen pas du tout adapté à un effort le lendemain), et puis voilà, quoi, je ne suis pas du matin non plus.
L’itinéraire est le même que la semaine dernière, donc je ne vais pas re-décrire les bords de Marne, ça reste joli et il fait beau et pas trop froid, je roule plutôt bien. L’air est sec, une petite gorgé d’eau au bout d’un peu plus d’une heure, c’est important, il faut bien s’hydrater. Ah, oui, et avec quoi ? Mais quelle tête en l’air !! Je n’ai même pas pensé à prendre les bidons 🙄 Petite halte supérette, mini sandwich pas bon pour remettre un peu d’énergie et c’est reparti
La route s’enchaîne et pour tout dire je m’ennuie un peu. De longues, très longues lignes droites, des champs, un temps qui devient gris et plus froid, je manque de motivation, alors je pédale sans trop regarder autour de moi.
Petit côté positif, la RD15 que je rejoins au niveau de Amilis et qui a été transformée entre Coulomiers et Provins en chaussidou géante. Bon, aucun conducteur ne sait bien se positionner sur cette route (tout le monde roule à cheval sur la partie cyclable en permanence plutôt que rouler au milieu), mais c’est très agréable d’être ainsi sur un axe « protégé » (par de la peinture, mais bon quand même). Cette route est belle mais paradoxalement, impossible de trouver des informations touristiques à son sujet. Seule trace d’une carte et d’un projet global dans le PlanVélo77 (pdf, ça vaut le coup de le lire).
J’approche petit à petit de Provins mais je sens la fatigue venir. Un peu fier, je ne veux pas faire de pause, j’approche des 100 km et le chrono n’est pas si mal. Je les atteins en 5h15 en comptant les pauses pour l’eau ce matin, quelques photos et pauses pipi sur la route. Bref, je suis content de cette « performance » (à mon niveau), bien aidé par un vent qui te fait dire « je suis en forme aujourd’hui » 😁 (et je redoutais le retour, mais ce fut ok).
Dix minutes plus tard, j’aperçois une église et ce qui ressemble à un abri bus à peine à l’écart de la route, léger détour en me disant que je mettrai à l’abri du vent facilement. En fait, il y a un muret, je bois, je finis le demi sandwich pas bon et je m’allonge pour une sieste dont je serai sorti 20 minutes plus tard par le bruit de la chute du vélo à cause du vent.
Cette pause m’a bien requinqué et finalement 15 minutes plus tard j’entre à Provins. À l’horizon deux monuments se détachent.
La ville est vraiment jolie. J’y entre par les remparts au nord-est de la ville (ça grimpouille) et découvre la tour César et la Collégiale Saint-Quiriace. Des maisons à colombage, une architecture conservée et bien entretenue, cela donne envie de revenir. Je pense que cela doit être noir de monde l’été, donc peut-être en avril ?
Longue pause repas au chinois du coin, seul à servir à 16h. Je m’installe prêt du radiateur qui me permet de me réchauffer et de faire sécher mes gants qui deviennent humides avec la transpiration. 16h30 je repars en faisant un petit tour dans le bas de la ville. Je passe dans la gare, un train part dans 9 min pour gare de l’Est. L’espace d’un instant j’y pense, mais non, le temps de gérer un coup de fil et retour sur la route.
Mais qui se lance sur un 100 km à 17h ?
Je m’intéresse un peu plus au paysage, un poil plus charmant. La traversée de Saint-Loup-de-Naud me fait découvrir un très joli village.
La nuit arrive et les paysages monotones des champs en repos hivernal se colorent des couleurs flamboyantes du coucher de soleil. Ce moment entre chien et loup est un vrai plaisir visuel qui ferait oublier les kilomètres parcourus.
19h00, pause sous un abri bus. Le banc est trop court pour s’allonger. Un peu trop en centre ville pour y passer la nuit mais j’ai eu des réminiscences d’une recherche de coin tranquille lors de la #ratn (c’était bien quand même).
Aller, il ne faut pas mollir, il commence à être tard.
20h00 j’arrive à Yèbles, extrémité est du Chemin des Roses, la voie verte qui emprunte l’ancien tracé de la voie ferrée reliant Verneuil-l’Étang à la gare de Paris-Bastille. Je l’ai déjà empruntée lors d’une sortie en octobre, De la Tégéval au Chemin des Roses, alors je vais abréger ce récit. Juste dire qu’il reste 50 km à faire et que se taper 25 km de #gravel bien gras et bien glissant dans le noir total après 170 km de route, c’était, hum… Amusant ? En tout cas, très content de faire cela avec mon phare tout juste réparé.
Pause à la pizzeria pour reprendre des forces. Le patron me regarde arriver, les yeux interrogateurs, puis écarquillés à l’écoute de ma journée. D’une certaine façon cela fait plaisir d’être un peu fou dans le regard des autres 😊
Je compte les heures et les kilomètres restants.
21h54 : 34 km
22h45 : J’en ai fait 200 !! #dodecaudax de février validé
23h20 : je viens de grimper la côte à Athis-Mons, j’en avais peur mais c’est monté tout seul. Je suis sous Orly, encore 10 km
23h55 : arrivé. 220 km au total.
Aaah ! Je suis content. Une douche, un peu de pommade bien placée, un anti-inflammatoire (genou gauche douloureux depuis environ 50/60 km) et AU LIT !
Quelques tuiles #statshunters en plus, un #maxride augmenté, 12h de roulage (15h au total, j’ai fait la sieste aussi, ça compte !), pas si mal, non ? (Strava)
(Article d’origine : Dodécaudax #pasouf Février)
Dodécaudax #pasouf Janvier
(attention roman)
L’idée idiote
Des envies de défis cette année… Je n’ai pas le niveau, ce n’est pas très raisonnable, je n’ai pas forcément le temps pour ça. Et pourtant… Et si… Et si je me tentais un #Dodécaudax ? Évidemment à la mode #pasouf !
Mais quel est donc cet objet étrange ? Le Dodécaudax est l’idée de réaliser une sortie d’au moins 200 km par mois pendant 12 mois. J’ai déjà fait des 200, 7 pour être précis, et en particulier 3 pendant la #RATN qui a été la raison d’être de la création de ce blog, et un bien dur pour relier des frontières. Clairement c’est peu et on ne peut pas dire que ce soit ma spécialité.
Et donc quoi de mieux que de commencer en ce mois de janvier ? Après tout, il faut bien commencer.
La préparation
Lundi je me décide (je suis graaaave organisé, je sais, des preuves plus bas). Je viens de regarder mon agenda, j’ai une journée de récupération du boulot à caser, ce sera mercredi à la place de ma journée de télétravail. Un collègue me fait judicieusement remarquer que la météo ne sera pas terrible, alors bon, ce sera mardi (organisé je vous dis).
Quelques réflexions en cette veille de sortie.
Quelle trace prendre ? Autant lier l’utile à l’agréable – si je peux dire – je vais en profiter pour agrandir si possible mon max square sur #statshunters. Cette stratégie a deux défauts majeurs. On ne peut pas trop rouler en gardant le nez en l’air car il ne faut pas rater de carré, et puis ça fait passer plus ou moins forcément par des chemins #gravel ou des zones pas folichonnes. Notez bien que j’adore ça, mais dans la boue que je vais nécessairement trouver sur mon chemin, est-ce une bonne idée pour un 200 ?
Autre réflexion, quel équipement sur le vélo ? J’ai dû récemment changer un câble et une gaine de frein, donc démonter les prolongateurs. Il est tard, je ne les remets pas. Et j’emporte quoi, comment ? Flemme de tout changer, je garde les sacoches, je ne les replace pas par la sacoche de selle et pas de food pouch. Aller, ça ira bien comme ça avec un vélo de 25 kg, non ?
Et comment je m’habille ? Ah, oui, ça c’est important. Demain il fera entre -2°C et +9°C. Pas extrême mais je vais passer au moins 13h dehors (spoiler alerte : non, plus) donc prudence. D’expérience, je transpire et l’humidité est l’ennemi de la chaleur alors surtout ne pas trop se couvrir. Mon t-shirt manches longues en mérinos premier prix de D4 et le coupe vent pour le corps, ça suffira. En haut, bonnet en laine et tour de coup pour bien masquer la nuque, les oreilles, la bouche et le nez. Aux mains, gants de soie en sous-gant et des gants épais. Cuissard, pantalon. Chaussette vaguement étanche en bambou et grosses chaussures (Shimano MW7). En vrai, à part les sous-gants et les chaussettes, je suis comme ça tous les jours en ce moment. Je prends un rechange de chaussettes (classiques en laine si jamais j’ai les pieds trempés ou pour compléter), un autre tour de coup, un t-shirt technique Uniqlo (que je sais trop chaud en temps normal) et une doudoune si vraiment. Et pantalon de pluie. Et gilet jaune.
Et quelques outils. Et de l’eau. Et la batterie du téléphone. Et puis des lampes de secours. Et puis des chambres à air, hein. Et puis des trucs qui trainent par là.
Bon aller ça suffit, au lit !
La réalisation (ça va être long)
8h je m’extirpe du lit. 0,5°C. Du brouillard. Cette journée commence bien 😁 On ne peut pas dire que l’accueil du monde soit très favorable en ce matin trop tôt (pour moi c’est tôt).
Un petit dèj basique, je m’habille. 8h30, je pars.
Les 35 premiers kilomètres seront en direction de Jouars-Pontchartrain. Le chemin suit un parcours plusieurs fois pratiqué à vélo ou en courant (pour le tout début). Presque plat, pas de surprise. Je ne peux pas dire que je profite du paysage car le brouillard est très présent, mais je suis content de constater qu’après les deux premiers kilomètres, je n’ai pas froid. J’aime bien cette ambiance feutrée.
La circulation matinale me permet quelques sautes bouchons, j’avoue, c’est toujours un plaisir, y compris dans la traversée de Jouy qui est toujours aussi délicate car totalement dépourvue d’infrastructure routière et souvent chargée en automobilistes pressés. Je dois l’avouer, ce matin, la patience était de mise et ces derniers ont bien intégré que me doubler pour se retrouver bloqué au feu est vain. Cela fait du bien.
Virage vers les Loges en Josas et grimpette sur le plateau. Décidément pas froid, je sens que je vais apprécier les montées. D’ailleurs, tient, ça va grimper sur le parcours ? Pas la moindre idée ! Je me suis focalisé sur les tuiles, pas sur le D+ (organisation sans faille, la totale).
Le brouillard ne se lève pas et l’hiver nous offre quelques sculptures de plantes givrées en complément d’avion bien connu de certain·e·s et tout aussi givré.
Elle n’est pas belle ma Libellule devant ce champs invisible ?
Je perds pas mal de temps à faire ces quelques photos, les gants sont pas super compatibles tactile – disons que ça marchotte mais j’ai des gros doigts – alors hop, roulons. La journée va être longue, on accélère (pas vraiment) vers la première tuile à valider. Traversée de Guyancourt sur des autoroutes à vélo bien large et en bonne état, arrivée à Trappes sans encombre mais que cette piste totalement défoncée en bord de N10 est fatigante, c’est contrastée.
Globalement, d’ailleurs, parle-t-on des infras cyclables ? C’est varié, de totalement inexistantes à très bien réalisées. Je pense que « c’est mieux qu’avant » mais il y a beaucoup à faire quand même. En particulier en matière de continuité cyclable. Il y a quand même beaucoup, beaucoup, de discontinuité, et quand la continuité existe il faut trop souvent être devin pour savoir que, ah, tient, c’est sur l’autre trottoir ou, ah, non, rien pendant 370 mètres mais et après c’est top, ou encore, plus rien, là, tout d’un coup et hop jette-toi sur la nationale… Sur le critère un enfant de « 8 ans est autonome », globalement c’est au mieux du 5/20. Au mieux.
Reprenons.
Évidemment cette première tuile est en bas d’une descente, mais remonter tient chaud, c’est bien. Surtout que je quitte la direction ouest pour me diriger plein nord et l’inconnu (l’aventure ? 😉). Des nouvelles tuiles, des nouvelles routes. Ça avance tranquillement. On monte (pas que sur la carte) Neuphle-le-Château, petit détour tuile, puis Thiverval et petit chemin mignon entre les arbres.
Contournement du camp militaire de Frileuse, le bien nommé aujourd’hui, et me voici au bout d’un champs à Crespière pour chopper une tuile.
11h20, 50 km. La météo ne se dégrade pas mais ne s’arrange pas encore. Jolie vue n’est-ce pas ? C’était bien bien glissant. J’ai un peu froid aux pieds, c’est tout. C’est gérable. Le reste pas de soucis. Ça me rassure beaucoup. Faut pas mollir et je repars à travers bois. Si j’ai trouvé le champs glissant, la route forestière est défoncée. Il y a bien un panneau qui interdit les véhicules motorisés « sauf riverain », ça fait beaucoup de riverains je trouve. C’est à ça que servent les SUV ?
Kilomètre 70, Les Mureaux, un des rares ponts pour traverser la Seine, et on attaque la rive droite. Et attaquer, c’est le bon terme, ça grimpe et ça va grimper pendant 7 km vers Évecquemont puis Menucourt.
Il est 13h30, 2h pour faire 20 km, il est temps de faire une pause. Je trouve un lieu de restauration rapide / pizza / etc… qui fait aussi des pâtes, parfait, c’est exactement ce dont j’ai besoin.
J’ai enlevé mon coupe-vent, il est trempé de sueur, mon t-shirt également. Je pose le coupe-vent à l’envers en espérant qu’il sèche un peu et je me recouvre de ma doudoune. Le restaurant n’est pas assez chauffé malgré le four à pizza, je me refroidis petit à petit. D’après l’appli météo il faut 2°C dehors et tout le monde a gardé sa veste à l’intérieur. Mauvais plan. Je mange lentement pour ne pas me blinder le bide mais je me mets doucement à trembler au fur et à mesure que la digestion commence. Pas bon. Je fini et je change de crèmerie pour le dessert du cycliste acheté dans la boutique voisine.
Il fait beaucoup plus chaud ici et, avec l’accord de la vendeuse, je mange mon flan debout dans la boulangerie histoire de me sentir un peu mieux.
14h. Je me change, range la doudoune – je sais que j’aurai trop chaud si je la garde – remets le coupe-vent humide et c’est reparti. Les premiers mètres sont horribles. Les mains se glacent instantanément car les gants étaient humides également, je frissonne beaucoup et j’essaye surtout de me détendre. Les mains sont douloureuses du froid, je m’inquiète beaucoup.
À peine 5 km plus tard, je suis réchauffé et je n’ai plus mal aux mains. Grand soulagement. Seuls les pieds restent légèrement sensibles. Je passe devant la gare RER de Cergy-le-Haut. Ne pas penser qu’il suffirait de grimper dans le train. Ne SURTOUT PAS y penser 😂
Juste après, c’est l’Axe Majeur à Cergy-Pontoise. J’étais déjà passé mais en bas, c’est joli d’en haut aussi malgré le ciel tout gris.
15h10, 100km. 6h40 depuis le départ, quasi #pasouf.
De 90 à 120 km, je traverse une zone que j’ai dû quadriller pour passer par toutes les tuiles. Dans ces cas là, pas de miracle, c’est au choix des champs, de la zone commerciale, de la grosse route, de la zone industrielle.… Bref, pas le choix. Alors je vais être honnête, ce ne sont pas les paysages que je photographie le plus mais parfois cela a une certaine esthétique que j’apprécie vraiment.
Le ciel s’est un peu dégagé, le soleil est même visible par moment. Je suis revenu à des températures corporelles tout à fait supportables, presque agréable finalement (sans exagérer, vraiment). Même si Komoot m’a fait passé par un truc totalement inutilisable (ne JAMAIS suivre les petits trais verts sur Komoot), j’ai bavardé un peu avec un gars qui squatte dans un champ et qui m’a confirmé que, en gros, ça pourrait passer en vélo.
Et puis après ce joli gymnase, c’est varié !
Je traverse à nouveau un secteur dont j’ai déjà exploré les tuiles, cela me permet d’être plus détendu sur la trace et en plus les routes sont agréables. C’est même assez mignon cette banlieue, Taverny, Saint-Leu-la-Forêt, Margency, et puis là, paf, sans prévenir, au 130ème kilomètre, à Montmorency, une côte à 13% (approximatif), 30% ressentis (au moins). Nan, clairement, j’ai poussé, pas possible de franchir ça 🤣
Il est 17h. Komoot m’a encore fait passé par un endroit misérable, un chemin oublié de presque tous, sauf de ceux qui s’en servent de décharge et qui débouche derrière un chantier de construction en terre fraichement retournée, dans lequel je peux rentrer car les palissades sont éclatées, et dont je fini par sortir par une barrière ouverte.
Je vais passer 5 bonnes minutes avec un bout de bois à désembourber les cales pour pouvoir clipser à nouveau, et j’ai éparpillé de la boue partout avec mes roues. Ok j’ai validé la tuile, à la suivante !
J’enchaine à la pire heure – la sortie du boulot, de l’école, etc… – la traversé de Sarcelles, Garge-lès-Gonesse et Arnouville. Ce n’est pas hyper joyeux, ça klaxonne pas mal, les gens sont fatigués de leur journée. Et il n’y a aucune infra cyclable. J’essaye de rouler sans trop gêner mais je n’ai pas le choix. Je me mets un peu la pression – ou je ressens un peu de pression ? – toujours est-il que j’arrive sur ce rond-point et…
La nuit est là, l’humidité est bien tombée, le froid revient, la route est glissante, mes pneus sont toujours gras de mon passage dans le chantier, ça descend légèrement. Je ne vous fais pas un dessin. Patatra dans le rond-point, j’ai fini les 4 fers en l’air. Pas de danger, les automobilistes s’arrêtent, ne descendent pas de leur véhicule mais les femmes dans les voitures 1 et 3 s’enquièrent de mon état. Je vais bien, même pas mal, rien de cassé ni moi ni le vélo.
Passons.
Je ne suis qu’au kilomètre 140 et j’ai deux tuiles délicates, l’une dans un parking de magasin, il est fermé mais je fais quelques tours dedans, c’est ok, et l’autre au bout d’un chemin vaguement visible sur streetview, qui n’est pas sur les cartes, le long de l’autoroute A1. J’ai bien noté qu’il y avait une voie de bus en site privé et je n’ai pas du tout l’intention de rouler de dessus, mais en parallèle, j’ai l’impression qu’il y a un truc. De fait c’est une voie d’accès au chantier de la ligne 17 vers la future gare de Gonesse, au milieu de strictement rien.
150 km, 18h40, les principales difficultés envisagées pour les tuiles sont levées. Mais il me reste quand même 60km et ça fait 10h que je suis à vélo. C’est pas de tout repos la chasse aux tuiles sur un 200 en hiver 😅
Je repars direction Tremblay-en-France avec un micro détour par un lieu célèbre pour les deux roues, certes motorisés. J’ai eu le plaisir de venir y tourner à plusieurs reprises mais c’est la première fois que j’y passe à vélo.
Sur l’interminable piste cyclable qui longe les pistes de Roissy, je sens quand même la lassitude. Je commence à avoir de sérieuses douleurs aux main, en particulier à gauche, et le moindre mouvent me donne une décharge électrique fort désagréable. Mais pourquoi n’ai-je pas remis les prolongateurs ? Quel idiot…
Je commence aussi à avoir faim, la barre de céréale avalée quelques kilomètres plus tôt n’est pas suffisante et les pâtes de ce midi sont loin. La traversée de Mitry-Mory me fait passer devant une pizzéria. Un petit tour pour vérifier les alternatives, et ce sera la pause diner.
Je ne m’attarde pas. Quand je remonte sur le vélo, j’ai les mêmes sensation que ce midi, en particulier les mains qui picotent très fort avec le froid mais fort de l’expérience précédente, je ne suis pas inquiet et ça passe en 10/15 minutes.
Il est tant de valider ma dernière tuile et de rejoindre les bords du canal de l’Ourcq à Villepinte au niveau de la gare de RER du Vert-Galant (le-dit RER me ramenant chez moi directement, j’ai dit NE PAS Y PENSER)…
S’enchaine alors le monotone retour vers Paris sur la piste le long du canal, blindée de racines et de ralentisseurs inutiles, inévitables et totalement inconfortable après 190 km à vélo et un popotin peu enclin à se faire malmener. La Villette, quel enfer aussi, mais c’est joli après.
Et arrive enfin ce 200ème kilomètre, atteint au pied de la rue Saint-Jacques que j’ai grimpée tout doucement.
Je l’ai fait, je suis vraiment content.
Je suis à deux pas du bureau, il me reste donc exactement un #velotaf pour rentrer, autant dire que c’est confortable de ne pas se poser de question sur un parcours totalement maitrisé (et pas du tout celui proposé par Komoot). 23h passé de quelques minutes je rentre enfin chez moi.
La conclusion
Rhaaa ce fut difficile et pas de tout repos ! J’ai eu du mal à me lever ce matin et ce soir le corps est endolori (et là il est 3h du mat c’est complètement stupide). La chute n’a pas eu de conséquence, en revanche j’ai eu un gros problème de frottements à l’aine et au pubis, je suis bien brulé, il faut que je trouve une solution (et merci la crème cicatrisante). Et quelle idée de ne pas avoir remis les prolongateurs ! Purée je les ai toute l’année et là, quand ce serait bien utile, pouf, ils sont chez moi (or-ga-nisé, je l’ai dit, et pas très malin, voire franchement idiot, voilà.). Il faut aussi que je résolve un problème de faux contact sur ma batterie externe. J’ai galéré à maintenir la charge du téléphone qui, par cette température, refusait de charger au-delà de 80% et qui perdait 50% en 5 minutes non branché… Je suis assez content de ma résistance au froid, bien meilleure que le téléphone, finalement pas vraiment gênant à part après les deux pauses casse-croute (et que je suis content de ne pas avoir fait cette sortie aujourd’hui avec la pluie qui est tombée toute la fin de journée !).
Suis-je motivé pour février ? Est-ce que cela valait le coup d’y passer presque 15h ? On verra le temps venu, la forme, la météo, etc… Mais il va bien falloir, maintenant que c’est lancé, non ?
En tout cas je suis très content de cette longue journée. Au final, un max square qui passe à 30×30, une plus grande distance qui gagne 1 km à 214 km, et un premier mois de Dodécaudax atteint. Je crois que je vais classer ce billet dans la catégorie #ultra (surtout qu’il est ultra long !)
Retrouvez la trace sur Strava. Y’a même des PR !
(mise à jour : ajout des images de #statshunters)
Moralité ?
Mélanger un 200 en hiver et les tuiles, ce n’était pas le plus reposant, et ce même sans aucune crevaison ! Finalement, cette sortie, #UnPeuOuf ?
Dans le doute, une seule morale : #LeVeloRendHeureux 😉
(aller, au lit)
#brm #dodecaudax #gravel #LeVeloRendHeureux #pasouf #RATN #RATNGX #StatsHunters #ultra #unPeuOuf #Velotaf
@recollir
This is my #RATN finish on Strava when I participated in 2020:
https://www.strava.com/activities/4015913549
For those who are interested.
Yesterday the Race Around The Netherlands (#RATN) started.
The long distance selfsupporting race follows a mandatory course along the Dutch borders and is approx 1900km long.
You can do some "dot watching" at the livetracker via the link below.
#cycling
Race Around The Netherlands 2024 - Legends Tracking
https://ratn2024.legendstracking.com/
#RatN ist gestartet… dieses Mal als Gravelrennen Ein paar Kilometer geht es sogar durch Deutschland. Und in Vreden wird das Zwillbrocker Venn umrundet. Mit dabei Bernd Rosing #46 aus #Vreden #GRVL #CycleAndEnjoy https://www.adventurebikeracing.com/ratngx/
Today's route is a section of this year's Race Around the Netherlands Gravel Edition #ratn #ratngx. In the last 25km I've had everything from Pave to single track, to farm tracks, to fast rolling dirt roads, to impassable marsh, and most things in between. The riders are in for an awesome experience. Glad I'm not trying it as an ultra event, this is not easy terrain.