Lmst

✦･━ FM、FN、FAタグ ━･✦

FM #🌙📚
FN #Fictions
FA #Midnight_logs

"Un homme lit Dostoïevski dans un asile. Chaque jour, il tourne la même page, vérifie la présence d’une clé invisible. Quand la violence explose, elle vient de là où personne ne regardait."
https://ledibbouk.net/l-asile.html
#fictions

"Alors que sa main droite reposait encore sur le volume, comme pour en retarder l’abandon, sa gauche, dissimulée sous le rebord de bois, serrait la lame plate cachée dans l’ourlet de son pantalon. "

"La cuisine sent le citron chimique, le produit d’entretien. Ça laisse une trace dans la gorge. Je suis assis à table, j’ai renversé du lait. Ma mère range l’éponge sous l’évier et dit, sans se retourner : « On va s’occuper de toi. » La phrase tombe, neutre. Je ne sais pas si c’est bon ou mauvais.[...]
https://ledibbouk.net/mis-a-part.html
#fictions

"On dit qu’un ange n’accomplit pas deux missions. On dit aussi qu’il n’a pas de libre arbitre : il exécute, il transmet, puis il s’efface. Il ne discute pas. Il ne diffère pas. Il n’a pas ce luxe-là. Lui, au contraire, différait"
https://ledibbouk.net/l-ange-rebelle.html
#fictions

L'ange déchu, Alexandre Cabanel 1823 - 1889

"L’imprimerie était près d’une gare. Les gares, il les aimait et il les détestait. Elles donnent l’impression qu’on pourrait partir, qu’on part, qu’on est déjà parti. Il a mis un pied dans l’atelier et il a senti tout de suite ce qu’il allait sentir chaque jour : l’encre, le métal, le bruit des machines, et cette idée idiote et tenace dans sa tête : je vaux mieux."
https://ledibbouk.net/de-passage.html
#fictions

Presse Voiron à Cylindre, Musée de l'imprimerie de Bordeaux

"Le placard. Un espace étroit, qui sent le tissu, le bois, la poussière, et la peur. Il y reste longtemps. Il y reste trop longtemps. Il écoute les voix au travers de la porte, il écoute les pas, il écoute le rire forcé, il écoute la conversation qui fait semblant d’être normale alors qu’elle est construite sur un mensonge immédiat, sur sa présence niée. [...]
https://ledibbouk.net/le-placard.html
#fictions

Femme au placard, Edouard Vuillard (1868 - 1940)

"J’étais dans cette période où je disais à tout le monde que j’allais très bien. Je répondais "super" aux SMS. Je sortais le dimanche. Je dormais trois heures par nuit et je cherchais des signes dans les numéros de bus, dans l’ordre des notifications, dans la disposition des voitures garées devant chez moi. Ce qui est troublant, quand on est comme ça, c’est que ça ressemble à une intensité, et l’intensité a l’air d’une qualité.[...]
https://ledibbouk.net/le-necessaire.html
#fictions