Pour Frantz #Fanon, la nécessité de la violence révolutionnaire se nourrit d’une philosophie matérialiste de l’histoire, qui ne vise pas seulement le renversement des relations objectives, mais encore la réhabilitation du sujet. En ce sens, la critique de Fanon prend aussi une dimension socio-ontologique. Si la violence jusque-là absorbée conduisait à une autodestruction individuelle ou collective des colonisé·es , ou s’enlisait dans le règne imaginaire de la magie, des zombies et des actes rituels, soit dans l’anhistoricité, elle devrait atteindre, au cours de la formation de la conscience nationale, un point où la violence atmosphérique et l’usage concret de la violence révolutionnaire opèrent un revirement et s’en aillent détruire non plus le/la colonisé·e, mais le colonialisme.
in "Force et fureur de l'émancipation selon La Boétie et Fanon", par Jeanette Ehrmann et Felix Trautmann (2013) https://shs.cairn.info/revue-hypotheses-2013-1-page-273?lang=fr#s1n3
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