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#vendredilecture avec les livres entassés au cours du mois dernier. Tout d’abord celui de #MathiasÉnard sorti justement la première semaine d’octobre que je passais en Provence : « Mélancolie des confins » débute une série arrangée par points cardinaux de la boussole, premier tome donc « nord ». Recueil de récits intérieurs, carnet de voyage, pensées géo-historio-littéraires – un peu dans l’esprit de #WGSebald des « anneaux de Saturne » qu’il cite en passant, ce premier volume de la tétralogie parle de Berlin où l’auteur sera de retour cette année en résidence au Wissenschaftskolleg pour un projet de roman d’« épopée arabe » : https://www.wiko-berlin.de/fellows/akademisches-jahr/2024/enard-mathias 1/2

J’ai retrouvé les nouveaux livres de #JérômeFerrari et de #MathiasÉnard dont je pouettais auparavant, plus un entretien avec #Ferrari paru également aux Actes Sud. Parmi les autres nouveautés il y a le dernier #JacquesRancière sur Tchekhov, la servitude et la liberté, puis « Producteurs et parasites » de #MichelFeher qui parle du désirable dans l’imaginaire fasciste, et le nouveau #KamelDaoud, « Houris ». Pas tout à fait récents : le « Kaléidoscope » de #TristanGarcia avec des images et idées philosophiques, « Rien ne se passe comme prévu » de #LaurentBinet sur la campagne électorale jadis de François Hollande, et « Nûrem Durak » de #JosephAndras. 2/2

#Bellet note sur une trentaine de pages dans chaque volume les petites libertés qu’il y a prises pour embellir, altérer ou carrément inventer des détails historiques, mais rien sur l’emploi de mots inconnus au XVIe siècle comme le très beau « épectase », mort à l’orgasme. Ce dernier peut servir de commentaire méchant sur la différence principale de celui-ci aux livres de #LaurentBinet (« Perspectives ») ou #MathiasÉnard (« Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants ») placés dans la même époque : alors que ces deux là racontent à leur façons romanesques l’histoire de la culture, chez Bellet c’est surtout des histoires de cul qui le préoccupent. 3/3

Un #vendredilecture en attendant la rentrée littéraire – cette année il n’y a à première vue pas grand chose qui m’intéresse d’avantage sauf les nouveaux livres de #JérômeFerrari : « Nord sentinelle », déjà sorti ; et #MathiasÉnard : « Mélancolie des confins - nord », premier volet d’une série numéroté par directions de la boussole, parution prévue pour début octobre. Tous les deux font partie d’une poignée seulement d’auteurs français que je suis de près depuis des années. En bande ils sont d’une productivité collective réconfortante – ça fait à peine un an depuis la parution du dernier #Énard avec le petit âne sur la couverture aux éditions d’Acte Sud. 1/3