Amir sous tension à Nice : le concert visé par des menaces, Christian Estrosi monte au créneau
Le concert dâAmir prĂ©vu au Palais NikaĂŻa de Nice le 30 novembre est au cĆur dâune polĂ©mique nationale. La salle a reçu des menaces et des appels au boycott Ă©manant de militants pro-palestiniens. Face Ă cette escalade, le maire de Nice, Christian Estrosi, a pris publiquement la dĂ©fense du chanteur franco-israĂ©lien.
Une tournée sous pression
Des appels au boycott Ă chaque Ă©tape
Depuis plusieurs semaines, la tournĂ©e dâAmir, censĂ©e cĂ©lĂ©brer la musique et la convivialitĂ©, se dĂ©roule dans un climat tendu. Lâartiste franco-israĂ©lien, rĂ©vĂ©lĂ© par The Voice et connu pour ses titres Ă succĂšs comme Jâai cherchĂ© ou RĂ©tine, est la cible dâune campagne de boycott coordonnĂ©e Ă travers le pays. Nice ne fait pas exception : des militants pro-palestiniens multiplient les appels et messages au Palais NikaĂŻa, exigeant lâannulation du concert prĂ©vu le 30 novembre.
Une mobilisation orchestrée sur les réseaux sociaux
Cette opĂ©ration, qualifiĂ©e de âphoning massifâ par ses instigateurs, sâappuie sur les rĂ©seaux sociaux pour inciter les sympathisants Ă harceler la salle. Amira Zaiter, cofondatrice de lâassociation Nice Ă Gaza, y joue un rĂŽle central. DĂ©jĂ condamnĂ©e en juin 2025 pour apologie du terrorisme et incitation Ă la haine raciale, elle a de nouveau pris la parole pour encourager ses abonnĂ©s Ă âinonderâ la salle de messages et dâappels. Selon elle, Amir âaffiche un soutien clairâ Ă IsraĂ«l, ce qui motiverait cette campagne dâintimidation.
Une plainte déposée pour harcÚlement
Le Palais NikaĂŻa contre-attaque
Face à la multiplication des appels malveillants et des menaces, la direction du Palais Nikaïa a décidé de porter plainte. Les responsables dénoncent un véritable harcÚlement organisé, visant à faire pression sur la salle et à compromettre la tenue du concert. Le collectif Urgence Palestine est pointé du doigt comme principal initiateur de ces actions.
Des précédents inquiétants
Ce type de mobilisation nâest pas inĂ©dit : le 25 octobre dernier, Ă OrlĂ©ans, une manifestation sâest tenue devant la salle accueillant Amir. Des pancartes dĂ©nonçant sa venue ont Ă©tĂ© brandies, tandis que certains militants tentaient dâen dissuader les spectateurs. En ligne, plusieurs affiches appellent encore Ă contacter âmassivement les institutionsâ hĂ©bergeant les spectacles de lâartiste, transformant chaque date de la tournĂ©e en enjeu politique.
Nice affirme son soutien à la liberté artistique
La réaction ferme de Christian Estrosi
InformĂ© de la situation, Christian Estrosi, maire de Nice, a rapidement rĂ©agi. Le 28 octobre, il a confirmĂ© que la salle avait bien dĂ©posĂ© plainte et quâil avait saisi les services de la Police nationale ainsi que la PrĂ©fecture des Alpes-Maritimes afin de renforcer la sĂ©curitĂ© autour de lâĂ©vĂ©nement. âNous ne cĂ©derons Ă aucune intimidation : Amir est Ă©videmment le bienvenu Ă Niceâ, a dĂ©clarĂ© le maire.
La dĂ©fense de la libertĂ© dâexpression
LâĂ©lu a Ă©galement rappelĂ© son attachement Ă la libertĂ© artistique et au vivre-ensemble. Pour lui, il est essentiel de âprotĂ©ger la culture de toute forme de pression idĂ©ologiqueâ. Le maire a saluĂ© âle courage des artistes qui continuent de se produire malgrĂ© les menacesâ, insistant sur le fait que âla musique doit rassembler, jamais diviserâ.
Une polémique à portée nationale
Entre art et tensions politiques
Lâaffaire dĂ©passe dĂ©sormais le cadre local. Les appels au boycott visant Amir relancent le dĂ©bat sur la frontiĂšre entre militantisme politique et censure culturelle. Si certains dĂ©fendent la libertĂ© dâexpression de leurs opinions, dâautres dĂ©noncent une dĂ©rive inquiĂ©tante qui menace la libertĂ© artistique et la sĂ©rĂ©nitĂ© du monde du spectacle.
Un test pour la société française
Ă mesure que les tensions internationales rejaillissent sur la scĂšne culturelle, ce type de controverse interroge la capacitĂ© du pays Ă prĂ©server un espace dâexpression libre et apaisĂ©. Ă Nice, la mobilisation des autoritĂ©s locales illustre une volontĂ© claire : permettre au concert de se tenir dans le calme, dans le respect des artistes comme du public.
Lâaffaire Amir Ă Nice illustre la maniĂšre dont lâart, la politique et lâactivisme se croisent aujourdâhui dans lâespace public. Entre menaces, plaintes et interventions politiques, le concert du 30 novembre dĂ©passe le simple cadre musical. Reste Ă savoir si la scĂšne niçoise pourra accueillir lâartiste dans la sĂ©rĂ©nitĂ© et rappeler, le temps dâune soirĂ©e, que la musique demeure avant tout un langage universel.
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