Ne jamais montrer ses failles.
Dès notre jeunesse nous étions mis en concurrence : Qui aura la meilleure note ? Qui sera le meilleur de la classe ? Le plus fort en sport ? Le meilleur, le meilleur, bla bla bla bla... Ne surtout pas faire partie des derniers au risque de subir la colère et la punition.
Plus tard d'autres épreuves étaient à passer.
Entretiens d'embauche : Serais-je le meilleur candidat ?
Entretiens amoureux : Serais-je le meilleur candidat ?
Pour finalement essayer de gagner plus que les voisins, avoir une plus grande maison, une plus belle voiture, bla bla bla bla... Ne surtout pas faire partie des derniers au risque de subir la misère et l'abandon.
Cette société, qui utilisait comme moteur la concurrence afin de croitre infiniment, avait ironiquement atteint ses limites et ne pouvait exister plus longtemps. Dans le déni total, nous avions tenté de masquer nos failles durant plusieurs générations. Pourtant elles étaient là, de plus en plus visibles.
Pas assez d'amour, pas assez de respect, pas assez de paix, pas assez de sexe, pas assez d'égalité, pas assez d'énergie, pas assez d'éducation, pas assez de liberté, pas assez de partage, pas assez de savoir, pas assez de tolérance, pas assez de nature, pas assez de fraternité, pas assez... Alors que nous nous effondrions sous le poids de trop d'excès, nous n'avions plus assez de tous ces essentiels à notre humanité et tout était à refaire.
Les failles étaient bien là, béantes, et, gavés par un délire consumériste improbable, nous ne voulions les voir.
📍 La Soufrière, Guadeloupe
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(Pour l'explication de cette faille qui est la plus grande du volcan, elle a déchiré la Soufrière lors d'une de ses éruptions. Y pénétrer fait prendre conscience de la puissance de l'explosion.)