Dodécaudax #pasouf mai (et BRM)
Dans le compte rendu du 200 du mois dernier, jâai promis une surprise. HĂ© bien la voici : le 200 de mai a Ă©tĂ© fait pendant le BRM 200 Gravel des Pommes de Terre SalĂ©es. Les personnes les plus assidues se souviendront de ma tentative de lâannĂ©e derniĂšre qui sâĂ©tait soldĂ©e par la rupture du cadre de #libellule et donc mon abandon au 150á” kilomĂštre.
Mais je ne vais pas rester sur un Ă©chec ? Et puis yâa un #dodecaudax Ă ne pas rater non plus !
ArrivĂ© en soirĂ©e, on se pose calmement. Lâambiance est bonne et lâaccueil chaleureux. La nuit sur place (honnĂȘtement, toujours avec une organisation bancale), jâai bien dormi dans les vestiaires. Le rĂ©veil pour un dĂ©part Ă 6h est bien trop tĂŽt mais #libellule Ă©claire dĂ©licatement la piĂšce pour nous.
Câest pourtant avec une certaine angoisse que je mâaligne sur la ligne de dĂ©part : vais-je finir ? Quels problĂšmes vais-je avoir ? Est-ce que je serai dans les dĂ©lais (13h30 max) ? Vais-je dĂ©passer les 150 km (ma limite de lâannĂ©e derniĂšre) ? Faut-il vraiment grimper la butte des ChĂątaigniers dĂšs le dĂ©part ??
Ah, quand mĂȘme, câest sympa ce lever de soleil sur la Seine.
CP1, kilomĂštre 10. La petite troupe grimpe doucement la colline. LâannĂ©e derniĂšre jâĂ©tais parti seul en avance. Cette annĂ©e, je me suis dit que jâessaierai de rouler Ă plusieurs. Bon, je ne voulais pas grimper, mais câest tellement beau Paris et encore plus de lĂ -haut, jâadore.
Descente de la butte et je prends le rythme des autres, pendant⊠2 km ?! Et là , patatras. Plus de changement de vitesse arriÚre. Je passe, je reviens, je teste, rien à faire, ça monte, ça ne descend pas.
(insĂ©rer ici une liste dâexclamation plus ou moins vulgaires mais surtout plus â vous avez lâidĂ©e â exprimant Ă la fois le dĂ©sarroi, la colĂšre et lâincomprĂ©hension)
Le dĂ©sarroi car, comme rappelĂ© en dĂ©but dâarticle, jâai cassĂ© le vĂ©lo lâannĂ©e derniĂšre, alors dĂ©cidĂ©ment cette Ă©preuve ne me rĂ©ussi pas. La colĂšre car je ne sais pas ce que jâai fait pour mĂ©riter ça. Et de lâincomprĂ©hension sur ce vĂ©lo que jâutilise tous les jours, que jâai rĂ©visĂ© dans la semaine. Vraiment je ne comprends pas.
Je teste, je touche, je dĂ©monte. Le cĂąble nâest pas cassĂ© (jâavais un secours !), je vire le cache cocotte, je tire sur le cĂąble et, dâun coup, un truc se dĂ©coince. Jâai une vague idĂ©e dâoĂč, petite lubrification du mĂ©canisme Ă prĂ©voir. Je remonte, rĂ©glage approximatif du dĂ©railleur, je repars.
Jâaime bien la photo devant les troncs dâarbre, mais 20 minutes perdues dĂšs le dĂ©part, autant dire que jâai perdu totalement le groupe qui est loin devant.
La tĂȘte dans le guidon, je repars. Enfin dans le guidon mais pas trop, je sais que je nâai pas de frein, mais ça ce nâest pas une surprise, je nâarrive pas Ă trouver une solution đ Et puis je connais un peu le parcours alors jâattends certains passages avec impatience.
Ă propos du parcours, petit aveu. Il y avait le choix entre la version de lâannĂ©e derniĂšre, sur laquelle jâai vraiment galĂ©rĂ© car dans la boue, et une version un peu plus facile. Je dois admettre que jâai prĂ©fĂ©rĂ© assurer avec la plus facile.
Câest un peu aprĂšs Auvers-sur-Oise que je retrouve la sortie dâun bois que jâavais beaucoup aimĂ©.
KilomĂštre 74, jâarrive au CP2, il est 10h30 et jâai rĂ©ussi Ă rattraper une partie de lâĂ©quipe (mĂȘme si jâimagine que certains sont sur le parcours B plus difficile). Petite photo devant la boulangerie. Je suis un peu en retard sur mon planning de 18km/h mais la rĂ©paration nâa pas aidĂ©. Jâai une petite soif en mangeant mon sandwich et. Ah, tient, jâai perdu un bidon sur le cĂŽtĂ©. MAIS HEU ! Câest quoi cette sortie encore ??
Pas grave, jâai mon petit mouton fĂ©tiche qui me soutient le moral.
Pas le temps de niaiser, direction le joli village de Gerberoy via des chemins gravels comme promis et Ă travers des jolis champs et photo du CP3 au kilomĂštre 104.
12h30, 6h30 de route. Je suis Ă la moitiĂ© du temps et Ă la moitiĂ© du trajet. Ok, câest toujours faisable. Faut pas trainer et je ne profite pas trop du village.
Grosse descente gravier cailloux et en bas riviĂšre. Ah, non, je ne passe pas Ă guĂ© ! Sur le cĂŽtĂ© un grosse pierre fait office de pont. En face, un troupeau de vaches me regardent. Impatientes que je glisse du caillou avec mes chaussures pas du tout adaptĂ©es. Mais non đ Déçues les vaches ?
Je sors de lĂ , petite cĂŽte qui pique et en haut une branche me fouette le mollet. Une fois. Deux fois. Trois fois. Keskispasse ? Ah, une petite branche sur le pneu. Ah, non, une petite branche avec UNE SALETĂ DâĂPINE DANS LE PNEU !!! On voit bien le petit trou dans le pneu tout neuf qui a percĂ© la CAA toute neuve. Mais jâai pas de bol moi đ
15/20 minutes plus tard, je repars, je fonce vers le cafĂ© du vĂ©lo jaune, 124km, CP4. 14h20. Pause pipi Ă la superbe halte vĂ©lo (qui est sur la route Paris-Londres) et, ben, je repars, hein, yâa un dĂ©lai limite.
La route est belle, câest agrĂ©able. La route ? Oui, enfin le chemin, lĂ , sous lâarbre. Dans lâherbe. Bref, la route quoi.
Et au sommet dâune cĂŽte supplĂ©mentaire, enfin, jâarrive au kilomĂštre 150. Jâai conjurĂ© le sort ! Et devant moi lâinconnu. En vrai, pas si engageant cet inconnu đ
Il est 16h, il me reste 50 km et 3h30. 3h si je veux prévoir un autre soucis. Il faut donc rouler à plus de 15km/h forcément sinon ça ne passera pas.
Car, oui, pardon, jâai oubliĂ© de vous parler dâun « dĂ©tail » : un #pdvdfsm de folie ! Alors je ne suis pas celui qui en a le plus souffert (les copains et copines du 200km et du 400km route lâont eu de face si longtemps !) mais ça nâaide pas quand mĂȘme.
Alors je fonce tĂȘte baissĂ©e et ne me focalise que sur le CP suivant dans 30 km.
Alternance de chemins chaotiques, routes dĂ©foncĂ©es ou bitumes parfaits. Câest vraiment trĂšs trĂšs variĂ©.
CP5, Base de lancement des V1, 180km. Ce site est surprenant ! Mais je ne prends pas le temps. 17h50. Il reste 22 km, ça va le faire.
CP6, dernier CP, Ă Briga, une ancienne ville gallo-romaine. Immense mais en vrai pas grand chose Ă voir.
KilomĂštre 190, 18h30. Jâai 1h pour faire 12 km et essentiellement de la descente. Ăa va le faire mais je ne chĂŽme pas tout en apprĂ©ciant enfin lâarrivĂ©e sur les hauteurs du TrĂ©port et Mers-les-Bains en ayant vue sur la mer (lĂ -bas tout au fond sous le ciel tout gris).
Final. 201,94 km. 2211m de D+. 11h13 de pĂ©dalage, 13h10 de trajet (donc 40 minutes de bobo et 1h20 de pause). Bref je suis content et jâai un #BRM validĂ© et une belle mĂ©daille jaune.
Lâaccueil est dans le vent et le froid, mais des boissons, des sandwichs et des gĂąteaux. Tout le monde parle, se fĂ©licite ou console les hĂ©ros et hĂ©roĂŻnes qui ont fait la distance et nâont pas abandonnĂ© mais arrive un poil trop tard et pour lesquels câest vraiment dur pour le moral.
Une pizza chacun et au lit sans trop trainer. Sâassoir soulage, se relever est douloureux. Dormir se fera dâune traite et sans rĂȘve.
Le lendemain plus de vent ni de pluie, le contraste entre les deux photos parle de lui-mĂȘme.
Nous trainons un peu en ville, bien polluĂ©e par « Le Grand Embouteillage » un dĂ©filĂ© de voitures anciennes (mais ce nom ! câest pas possible) et direction la gare. LâhypothĂšse dâun autre embouteillage de vĂ©los dans le train nous inquiĂšte une peu.
Et ça nâa pas ratĂ©. Mais grĂące Ă une bonne organisation et Ă une Ă©quipe SNCF trĂšs comprĂ©hensible, nous voici avec 14 vĂ©los bien rangĂ©s (prĂšs dâune quarantaine en tout dans le train) en route vers Paris via Beauvais. Un vrai beau #MonVeloDansLeTrain !
Et voilĂ . 5/12 pour le Dodecaudax et mon premier BRM validĂ©. Un gros week-end. Des choses Ă corriger, dâautres Ă mieux comprendre. Toujours des progrĂšs Ă faire mais forcĂ©ment plein dâexpĂ©rience acquise.
Le Strava pour les curieuses et les curieux.
(Article dâorigine : DodĂ©caudax #pasouf mai (et BRM) avec plein de photos en plus)
Fediverse
#Brm #dodecaudax #libellule #MonVeloDansLeTrain #pasouf #pdvdfsm