#spiritualite

Stephen Sevenairfreremaheu@tsuvadra.blog
2025-01-31

Albert Moyen

Les ombres de l’enfance et la terre perdue

N’y a-t-il pas une forme bourgeoise d’écrire contre la bourgeoisie, un simulacre de révolte codifié par ceux-là mêmes qui nous écrasent ? Un petit jeu de massacre, un frisson d’anarchie, vite absorbé par les salons, par la presse, par les cyniques qui applaudissent en ricanant, contents que la contestation reste bien à sa place, dans les marges. Mais moi, je veux rêver autrement.

Je suis fils de paysan, fils d’un homme qui labourait la terre et élevait des brebis et d’une femme que l’on a brisée trop tôt, avant même qu’elle n’ait pu espérer s’envoler. Ma mère, rêveuse d’écriture et d’horizons, fut rejetée par les siens après un viol qui la laissa enceinte, une honte, une marque d’infamie dans cette France de l’après-guerre. Chez Giono, les hommes fuient la fatalité dans les bois, les femmes sont des fantômes qu’on enferme dans le silence. Ma mère, elle, fut soignée aux électrochocs. On lui a éteint l’âme à grands coups d’électricité. Mon père n’était pas lâche, mais il ne savait pas quoi faire. Et nous, ma sœur et moi, grandissions dans l’ombre de cette douleur qu’on ne savait pas nommer.

Et puis vinrent les années 70, et le remembrement. Le deuxième, celui qui acheva la terre, celui qui nivela les haies, qui broya les chemins, qui fit taire les ruisseaux. L’industrialisation de la campagne. Mon grand-père s’était opposé au premier, celui des années 50, mais cette fois, les nouveaux agriculteurs, ceux qui ne voulaient plus être paysans, eurent gain de cause. Et je fus l’enfant de ce temps-là, un gamin rouquin que les autres raillaient, un gamin qui pissait au lit trop longtemps, un gamin qui comptait ses nuits sans honte comme des victoires.
Un accident de tracteur, un champ où jadis un paysan s’était pendu, un chêne arraché qui n’avait rien demandé. Mon sang a touché cette terre qu’on avait dénaturée.

Les quatre visages

Dans mon village, il y avait quatre hommes qui m’ont marqué. Des figures, des silhouettes, des ombres en marge du grand saccage.

Il y avait Dieuse, personnage de roman, vivant au-dessus d’une cour envahie d’herbes folles, un hippie avant et après l’heure, un homme qui n’avait jamais voulu travailler. Un homme qui dérangeait les honnêtes gens, les bouseux devenus petits industriels, parce qu’il ne jouait pas le jeu, parce qu’il refusait la machine, parce qu’il ouvrait sa porte à des femmes étranges. Mon père le trouvait drôle, il lui disait souvent : « C’est toi qui as raison. »

Il y avait Jeannot le commis, un simplet que tout le monde exploitait plus ou moins, une âme trop douce pour la brutalité des fermes. Les autres enfants étaient cruels avec lui, ils le moquaient, ils le harcelaient, mais moi, j’avais trop de solitude en moi pour les suivre dans leurs rires. Je le regardais et je sentais son courage, sa dignité, dans ce silence qu’il ne savait pas nommer.

Il y avait Marcel le berger, père de Viviane, la seule amie que j’ai perdue en mai 68, dans une tragédie que les femmes du village avaient tissée de venin et de mépris. Sa femme, Alphonsine, était belle, trop belle, et les hommes la désiraient. Les femmes la haïssaient pour cela. Alors elle a choisi de partir, avec ses deux filles, dans une chambre naturelle une rivière qu’elle a fermée à double tour pour toujours.

Et il y avait Albert Moyen, le dernier des paysans, celui qui n’avait que deux hectares et qui refusait le grand massacre. Celui qui ne croyait pas aux machines, qui refusait le remembrement et qui réinventait, sans le savoir, ce qu’on appellerait plus tard la permaculture. Les autres agriculteurs, ceux qui avaient vendu leur âme aux techniciens, se moquaient de lui. Mon père, lui, ne riait pas. Il savait qu’Albert voyait plus loin qu’eux tous. Il savait qu’Albert était dans le vrai.
Mais Albert est mort avant que la terre ne retrouve son sens. Et un gros lui a pris son champ, l’a dévoré, l’a rendu stérile.
Albert Moyen avait compris ce que Jésus avait dit il y a si longtemps. Que la seule énergie infinie de l’univers, c’est l’amour.

Vers les musées de nos erreurs

Je vis en ville depuis longtemps. Parce que la ville m’a éloigné de tout ça, de ces ombres, de cette terre blessée. Mais un jour, nous devrons partir. Un jour, nous devrons abandonner ces villes devenues trop grandes, trop froides, trop vides. Elles deviendront les musées de nos erreurs.

Nous redeviendrons paysans, cueilleurs, artisans. Nous retrouverons les gestes anciens, nous réapprendrons à respecter la terre. Nous réapprendrons à êtres humains.
Et alors, peut-être, nous comprendrons ce qu’Albert savait déjà.

Haïku

La haie abattue,
un homme trace un sillon
dans l’oubli des champs.

Tanka

Les mains sur la terre,
Moyen savait que l’amour
fait germer la vie.
La machine l’a tué,
mais l’herbe pousse encore.

Sonnet Bancal

Dans un champ mutilé gît l’ombre d’un chêne,
Son tronc n’est plus qu’un cri sous la faux des engins.
Un homme l’a pleuré, mais la terre, en vain,
Ne garde plus mémoire des racines anciennes.

Et moi, fils d’un exil, enfant d’un champ perdu,
J’ai vu dans le silence un appel à renaître.
Reprendre le sillon, redevenir maître
D’un sol qu’on a vendu et qu’on n’a jamais su.

Les villes sont des temples de verre et d’oubli,
Leurs rues sont des veines vides de tout écho.

Mais dans les champs désertés, un secret se replie :
Un jour nous reviendrons, humbles et sans drapeaux,
Semer des graines d’ombre et d’amour infini.

#agape #nostalgie #paysans #politique #spiritualite

Stephen Sevenairfreremaheu@tsuvadra.blog
2025-11-30

Le râteau à foin et le solex

J’avais trois ou quatre ans. Nous habitions encore sur la place derrière l’église. C’était le temps des foins. Ma mère devait rejoindre mon père au Nira, le champ le plus éloigné, sous le village de Bergonne. Elle prit le Solex et emmena avec elle non seulement ma petite personne, mais aussi le râteau à foin, fabriqué par notre voisin, ébéniste et sculpteur à la retraite.

Nous partîmes : le râteau coincé entre ses jambes, moi « emballé » sur le porte-bagage. Cinq cents mètres plus loin, sous la grande place du village, ma cheville se prit dans la roue. Nous tombâmes. Tous deux, nous fûmes écorchés aux genoux et aux mains. Je ne sais plus si nous arrivâmes au champ ce jour-là et pûmes éprouver l’odeur du foin fraichement séché.

Ce dont je me souviens, 59 ans plus tard, c’est ce râteau à foin, le voisin qui l’avait façonné, et ce Solex, drôle d’engin qui faisait tourner la roue avant avec une pierre.

C’était le temps de mon enfance, le temps d’autres angoisses que celles d’écologie d’aujourd’hui. Mon père avait une forte personnalité. J’ai construit une rébellion douce face à lui ; ma sœur, plus tard, éprouvera de la colère. Deux réponses à la même force.

Quand je suis revenu à l’église catholique en 2018, j’ai toujours eu du mal à dire « Notre Père » ou « Seigneur ». Je préfère « Abbama » (Papa et maman en hébreu) et « Rabbouni », le mot de Marie Madeleine pour Jésus. Je ne voulais pas imaginer Dieu comme une énergie écrasante : vertigineuse, oui, et merveilleuse d’amour, la crainte étant le vertige comme en haut du grand canyon. Ce n’était pas faire outrage à mon père. Et j’ai compris cela récemment.

Haïku

Sous le vent des foins
le Solex grince et s’élance
cheville prisonnière.

Tanka

Râteau prés de nous,
Solex file sous l’été,
chute imprévue,
les genoux blessés pleurent,
souvenir qui persiste.

Trois autres haïkus

Vieille roue qui chante,
odeur d’herbe et de sueur,
l’enfance s’accroche.

Sous l’ombre des bois,
un râteau sculpte le temps,
mains d’un artisan.

Chemin de Bergonne,
Solex et râteau s’unissent,
souffle de mémoire.

#agape #nostalgie #paysans #spiritualite

Ciel Et La Terre 🌈🌈largent
2025-11-28

Guidance, éclaircissement émotionnel et rituels d’harmonie amoureuse.
Je t’aide à comprendre les liens, dépasser les blocages et raviver les connexions du cœur.
🔮 Bienveillance • Discrétion • Énergie positive#RetourdAffection

2025-11-28

Comparaison entre le doigt d'un singe et celui d'un homme.
Avec de telles similitudes, est-il plus rationnel de considérer que ces espèces sont proches ?
Ou d'imaginer comme ce que certains croyants évoquent, que l'homme est une création divine sensiblement différente ?
#evolution #darwin #anthropologie #biologie #sciences #spiritualite #foi #french

Photographie en gros plan de deux doigts : l'un noir car correspondant à celui d'un gorille ou d'un chimpanzé.
L'autre de peau blanche car humaine. 
On remarque des similitudes très fortes :
des empreintes similaires dans les deux cas, des ongles dans les deux cas, des articulations et phalanges dans les deux cas.
Une peau du même type.
Et les même proportions.
Stephen Sevenairfreremaheu@tsuvadra.blog
2025-11-27

Le van à blé de l’avent

Enfant, lorsque nous préparions le blé pour le minotier local, celui qui fournissait la farine aux bons boulangers de la région, mon père sortait le van à blé en bois. C’était dans la grange dédiée à cela, où le blé particulier avait séché tout l’automne. Et au temps de l’Avent, nous créions ce vent en bois qui séparait le bon grain de l’ivraie. J’avais sept ou huit ans, je tournais la manivelle et je retrouvais les odeurs de l’été, celles du blé moissonné, dans un temps où se préparait la naissance et la renaissance. Mon père en profitait aussi pour vanner le blé qui lui servirait à faire sa semence pour l’année suivante.

Puis vint 1974. J’avais douze ans. Les remembrements, et tout cela fut fini. Le van à blé se retrouva relégué au stock des bois oubliés, peut-être promis au feu.

Nous avons détruit tant de choses, nous rendons malade notre terre, et nous continuons, en laissant le mal humain absolu, l’extrême droite, se déposer sur nos pensées et les contaminer.

Un Haïku

Vent de l’Avent pur,
le grain danse dans la lumière,
et l’ivraie s’efface.

Un Tanka

Sous la grange close,
je tourne la manivelle,
souffle d’autrefois.
Le blé chante sa promesse,
mais la terre criera la perte.

Trois haiku

Van oublié dort,
les bois rêvent d’un hiver
sans haine ni feu.

Grain contre ivraie,
le vent sépare les ombres,
l’Avent nous éclaire.

Terre enchaînée pleure,
des racines cherchent la paix,
l’homme s’est égaré.

#melancolie #paysans #spiritualite

Nicolas Hussein 🎶🎻🏳️‍🌈NicolasHussein@mastodon.online
2025-11-21

[#rediffusion] #VendrediLecture Je vous recommande vivement Les 4 accords Toltèques, de Don Miguel Ruiz. Un beau et puissant message ! 🙂 amzn.to/3pG1TFN

#spiritualité

Couverture livre : Don Miguel Ruiz, Les quatre accords Toltèques
Juste un mot à direpierrehachet@piaille.fr
2025-11-19

Le philosophe Jacques Ellul est une figure de la pensée contemporaine. Ses approches de la liberté et de la technique sont d'une brûlante actualité.
justeunmotadire.fr/philosophie
#jacquesellul #spiritualité #protestantisme #justeunmotadire

rinceventrincevent_
2025-11-17

En 2026, Assise va vivre un moment inédit : pour la première fois depuis 1226, les restes de saint François d’Assise seront exposés au public.
Patron des animaux, figure de l’écologie avant l’heure, saint vénéré et icône universelle… L’ostension de ses reliques raconte autant notre rapport au sacré que notre manière de regarder la nature aujourd’hui. ⛪🌿
👉 L’article complet est à lire ici :
2tout2rien.fr/saint-francois-d

Nicolas Hussein 🎶🎻🏳️‍🌈NicolasHussein@mastodon.online
2025-11-14

[#rediffusion] #VendrediLecture Eckhart Tolle, L'art du calme intérieur ➡️ nicolashussein.fr/livre-eckhar Une lecture très inspirante, pour nous aider à rester ancrés ici et maintenant, et retrouver la paix intérieure.

#spiritualité

Couverture livre : Eckhart Tolle, L'art du calme intérieurIntérieur livre : Eckhart Tolle, L'art du calme intérieur
Méta de ChocMetadeChoc
2025-11-10

À l’heure où la psychiatrie s’intéresse de nouveau aux substances psychédéliques pour le traitement de certaines pathologies mentales comme la dépression résistante, l’addiction ou le stress post-traumatique, le “schroom boom“ nourrit un marché parallèle de “thérapies underground“.

Logo : Le Monde.
Titre : L’engouement pour les thérapies psychédéliques, une quête de « dissolution de l’ego » qui n’est pas sans risques.
Illustration : dessin évanescent de deux champignons à longue tige, sur fond vert bleu.
Stephen Sevenairfreremaheu@tsuvadra.blog
2025-11-09

L’irrémédiable, une folie peut en cacher une autre.

Quand je suis entré dans la salle, j’ai immédiatement pensé au film Dogville de Lars Von Trier : une scène dessinée à la craie au sol. Ici c’est avec du ruban adhésif de la poste indiquant « FRAGILE ».

Delphine Grandsart nous attendait dans le noir, de dos. La lumière s’est éteinte dans cette petite salle, et en quelques secondes de parole, nous avons plongé dans la conscience d’une femme enfermée, en quête de quelqu’un d’important.

On la dira meurtrière plus tard, des juges, des gens extérieurs à sa conscience. Laurence est seule. Elle se parle à elle-même, à une figure qu’elle façonne, qu’elle rassemble, qu’elle assemble. L’actrice s’efface, le personnage reste. Et elle fait naître une autre personne, une personne essentielle. Elle le cherche, elle le recrée.

L’argument de la pièce :
« L’irrémédiable, c’est le monologue d’un enfermement physique et mental. Incarcérée et isolée, condamnée à errer dans sa souffrance, Laurence se livre, et les retours sur son passé dévoilent les traumatismes qui ont engendré “la monstre”. Cette fiction carcérale transmet la solitude d’une femme prisonnière de sa folie et, en filigrane, questionne la criminalisation de la maladie mentale. »

Mais ce samedi soir, quelque chose s’est déclenché en moi. Elle parle de celui qu’elle aime, et dit simplement : « Il partait toujours en éclaireur ». Et j’ai basculé. Vers une autre folie, vers une autre femme qui cherche celui qu’elle aime dans les autres, au cœur des autres.

Marie Madeleine, après la mort de Jésus, le cherche dans chaque être vivant. Une autre folie, une autre foi. Et même si les autres la traitent de folle, elle sait ce qu’elle voit. Elle voit cet amour partout, en chacun. La croix était son train. Et tout fonctionnait, même le meurtre, perçu uniquement par ceux qui refusaient de croire.

Le talent de l’actrice, de l’autrice, du musicien, tout fonctionnait à merveille. La pièce m’a ouvert des portes insoupçonnées.

La dernière fois que j’ai ressenti cela, c’était en 2000, avec La Nuit juste avant les forêts de Koltès, interprété par Denis Lavant.

Il est rare que le théâtre me plonge dans une telle profondeur spirituelle, comme certains spectacles de danse peuvent le faire.

Ici, dans cette pièce, tentez l’aventure de votre propre plongée. Vous en ressortirez purifié, le corps rempli de vie.
Merci à Delphine Grandsart, à l’autrice Delphine Gustau, et au musicien Pascal Trogoff. Merci de nous faire parcourir ces chemins arides mais purificateurs. Merci au théâtre de La Flèche à Paris.

Haïku

Dans l’ombre du cri,
elle cherche un corps aimé,
l’éclaireur est là.

Tanka

Le sol est tracé,
à la craie, comme un destin.
Elle parle au vide,
et dans ce vide surgit
l’amour qu’on croyait perdu.

Sonnez L’irrémédiable

Dans l’obscurité, une voix s’élève,
Cherchant l’éclaireur au cœur des vivants,
L’amour perdu, que la douleur achève,
Revit dans l’ombre, fragile et brûlant.

Laurence façonne un corps de mémoire,
Une âme née du manque et du tourment,
Elle parle seule, mais dans son miroir
Se dessine un monde, doux et déchirant.

Les juges condamnent, les hommes s’éloignent,
Mais elle sait, malgré leur dure loi,
Que l’amour vrai ne meure ni ne s’éloigne,
Qu’il vit en chacun, même dans l’effroi.

Et moi, spectateur, dans ce cri profond,
J’ai vu l’éclaireur marcher dans mon front.

#Danse #Spiritualité #théatre

Stephen Sevenairfreremaheu@tsuvadra.blog
2025-11-06

Genèse 1:26-30 (réinterprétée)

Je médite sur un texte de génèse et tel qu’il est dans la bible, je ne m’y retrouve pas, je ne retrouve pas Laudato ‘si l’encyclique du défunt Pape François. J’aurais aimé que que Genèse 1:26-30 soit écrit ainsi

« 26 Puis Dieu dit : Faisons l’humain à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il veille sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les animaux domestiques, sur toute la terre, et sur tous les êtres qui rampent sur le sol.

27 Dieu créa l’humain à son image, à l’image de Dieu il le créa ; homme et femme il les créa.

28 Dieu les bénit, et leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre, et prenez soin d’elle ; veillez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tous les êtres vivants qui se déplacent sur la terre.

29 Dieu dit encore : Voici, je vous confie toute plante portant semence sur la surface de la terre, ainsi que tout arbre dont le fruit contient de la semence : ils seront votre nourriture.

30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout être vivant qui se meut sur la terre et qui respire, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi.« 

Dans une autre sphère, comme celle du sport, la logique dominante est celle de la compétition : « qui gagne ? », « qui perd ? », et seul le vainqueur reçoit les honneurs, tandis que les autres subissent l’opprobre des supporters, de l’entraîneur, et de ceux qui financent. Qui dominent ?

Pourtant, l’esprit du sport devrait ressembler à celui de la danse ou des arts martiaux : une rencontre, une émulation. Même dans la défaite, on apprend de l’autre, et cette rencontre devient source de joie et de croissance. Et cellui qui regarde apprend aussi des deux, iel se réjoui.

Il en va de même pour les prix littéraires : l’excès d’argent les a transformés en compétitions stériles, qui ne m’inspirent aucun désir de lire les œuvres primées.

Dans le domaine artistique, les intermittent·e·s du spectacle français sont maltraitées, et le rayonnement culturel de la France s’efface peu à peu.

Je regarde désormais du côté belge ou irlandais, où l’on privilégie l’émulation et le soin apporté aux artistes.

Les artistes, comme l’église de François, sont notre nourriture. Ils nous élèvent, nous relient, nous rappellent ce que signifie être humain.

Haïku

L’art est un jardin
où l’on danse sans vainqueur —
l’âme s’y repose.

Tanka

Le sport est danse,
non combat pour les honneurs,
l’autre m’enseigne.
L’artiste est notre pain,
gardien du feu intérieur.

Sonnet outre manche

Le monde célèbre ceux qui ont vaincu,
Et laisse dans l’oubli ceux qui ont perdu.
Mais l’art, le vrai, ne cherche point l’absolu,
Il vit dans l’échange, humble et imprévu.

Le sport devrait être une noble danse,
Où chaque geste est offrande et respect.
Non pas un cri, une rage, une vengeance,
Mais un chemin que l’on trace en effet.

Les prix littéraires, vains jeux de pouvoir,
Ne nourrissent plus que l’orgueil des grands.
L’artiste, lui, éclaire nos noirs soirs,
Et nous élève par ses chants vibrants.

Prenons soin d’eux, comme de notre pain,
Car leur lumière éclaire notre chemin.

#Danse #Kendo #Oraison #Philosophie #Spiritualité

2025-11-03

Voir un monde dans un grain de sable
#citation #éternité #infini #nature #poésie #spiritualité #WilliamBlake

« Voir un monde dans un grain de sable
Et un firmament dans une fleur des champs,
Faire tenir l'infini dans la paume de sa main
Et l'éternité dans l'heure qui vient. »
– William Blake, dans Wayne W. Dyer, Le bonheur selon Lao-Tseu : la sagesse du tao au quotidien, Guy Trédaniel Éditeur, 2009, p. 413

Marc Chemins des Sensmarc_cds
2025-11-03

« Le pardon délie pour mieux relier. »
Dernier épisode de la série Lier, délier, relier du podcast : une réflexion sur la grâce, l’amour et la communauté dans un monde en quête de sens.
🎧 À écouter ici 👉 audmns.com/wSkpfCM

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